Décédé en juillet 2024 à l’âge de 31 ans des suites d’une leucémie foudroyante, Maxime Lamiroy, par ailleurs traducteur de la langue russe[1], dirigeait la sympathique petite maison d’édition bruxelloise fondée par son père.
L’entreprise poursuit ses activités avec succès en publiant des auteurs importants comme Caroline Wlomainck, Arnaud de la Croix ou Luc Dellisse, et elle a rendu hommage à son animateur défunt par la publication d’un texte court, Jeremy au pays des merveilles, un conte dans le droit fil du fameux roman presque éponyme de Lewis Caroll (1832-1898) paru en 1865, mâtiné de considérations du Petit Prince (1943) d’Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944).
Il met en scène un petit garçon qui, parce qu’il aime les robes de sa sœur et de sa mère, poursuivra un homme-manteau le menant à la rencontre de chenilles, de papillons, d’anges, d’oies et de « Sa Majesté Luna » avant de buter sur une ultime énigme existentielle :
Lao-Tseu, après avoir rêvé qu’il était papillon, se posa cette question : « Suis-je Lao-Tseu qui a rêvé qu’il était un papillon ou un papillon qui rêve maintenant d’être Lao-Tseu ? »
Puisse Maxime Lamiroy en détenir aujourd’hui la clé !
PÉTRONE
Jeremy au pays des merveilles par Maxime Lamiroy, Bruxelles, Éditions Lamiroy, collection « Opuscules », septembre 2024, 31 pp. en quadrichromie au format 10 x 14 cm sous couverture brochée en couleurs, 5 €
[1] Notamment en 2021 de la tragédie Atilla d’Evgueni Zamiatine (1884-1937).