Ainsi donc, Babart De Wever, le Goering van Vlaanderen (à qui seuls les profs flamingants de la KUL ont pu reconnaître des qualités d’historien, on va le voir) s’est lancé dans une de ces saillies dont il a le secret en qualifiant, dans une tribune publiée par le Standaard, de « mythe wallon » l’assertion selon laquelle la collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale serait un phénomène essentiellement flamand et il estime que la Wallonie n’assume pas son passé collaborationniste, contrairement à la Flandre.

Apprenons à ce gros ignare que, par exemple (et nous pourrions en fournir bien d’autres), le Flamand –né en Wallonie– John Hagemans, Prévôt de la Jeunesse rexiste (rebaptisée « Jeunesse légionnaire » en 1941), tombé sous l’uniforme de la Légion Wallonie à Tcherjakow dans le Caucase le 26 août 1942, était par ailleurs un membre du Verdinaso (comme le grand-père de Babart, condamné à mort après la guerre par un jury flamand et dont toute la famille s’escrime depuis deux générations à rétablir l’honneur, mais en vain, car on n’a jamais fait de l’or avec du vleck…), John Hagemans donc, « n’avait pas hésité à chercher un rapprochement avec la Hitlerjugend dont il admirait les réalisations. Ce rapprochement, il l’exécuta en cavalier seul, ignorant en cela et Rex et Degrelle qui, en toute circonstance, durent toujours marquer le pas sur le Verdinaso que Hagemans n’avait jamais cessé d’être à telle enseigne qu’il avait même été question de changer le prénom de John en Johan. » Plus fort encore, « Hagemans, tout comme Degrelle, espérait arracher via la collaboration militaire, la reconnaissance de chef incontesté de la Jeunesse wallonne d’Ordre Nouveau. » (cf. la remarquable étude d’Eddy De Bruyne, Les Wallons meurent à l’Est, Bruxelles, Didier Hatier, 1991).

Comme quoi, n’en déplaise au mammouth de la pensée flandrienne, même les collabos wallons les plus ultras… étaient flamands !

Léon Degrelle recueilli devant la dépouille de John Hagemans, 26/08/1942

PÉTRONE