Du devoir moral

Dernière œuvre philosophique de Cicéron (106-43 avant J-C), le traité Les Devoirs, adressé à son fils à la fin de l’année 44, se penche sur la question de l’action appropriée en tentant de déterminer les formes de l’action morale, parfaite chez le sage.

Pour ce faire, le grand avocat romain explore successivement les concepts d’action morale, d’utile et d’honnête pour défendre la thèse selon laquelle on ne doit jamais tenir pour utile ce qui n’est pas honnête, car c’est en vérité l’honnête seul qui, tout bien considéré, est véritablement utile.

Cicéron a composé ce testament philosophique au moment où il entreprenait son dernier combat pour la République romaine contre les ambitions tyranniques de Marc-Antoine, qui s’appropriait alors l’héritage de César, mort quelques mois plus tôt.

Cet ouvrage, qui reparaît aux Belles Lettres à Paris dans une édition bilingue au texte latin établi par Maurice Testard et traduit en français par Stéphane Mercier, deux éminents latinistes belges de l’UCL, a connu un retentissement considérable dans l’histoire, marquant de son empreinte la pensée d’hommes aussi divers que Pline l’Ancien, Ambroise de Milan, Érasme, Kant, Montesquieu ou Frédéric II de Prusse.

Mais pas celle des politiciens, c’est sûr…

PÉTRONE

Les Devoirs par Cicéron, édition bilingue français-latin dirigée par Maurice Testard et traduite par Stéphane Mercier, Paris, Éditions Les Belles Lettres, collection « Classiques en poche », mars 2014, 495 pp. en noir et blanc au format 11 x 17,8 cm sous couverture brochée en couleurs, 14,50 € (prix France)

Date de publication
vendredi 5 septembre 2014
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