Historien, journaliste et lexicographe, Charles Virmaître (1835-1903) fut l’un des grands physiologistes du Paris de la fin du XIXe siècle. Il écrivit une trentaine de livres sur le Paris populaire et celui des marges au temps des grandes mutations haussmanniennes : Les Curiosités de Paris (1868), La Commune à Paris (1871), Paris oublié (1886), Paris Police (1886), Paris qui s’efface (1887), Paris galant (1890), Paris-Impur (1891)… ainsi qu’un Dictionnaire de l’argot fin de siècle (1894).
Les Éditions Omnibus, à Paris elles aussi, ont confié à la critique et biographe dix-neuvièmiste Sandrine Filipetti le soin de réunir un choix de ses textes, choix qui a paru sous le titre de Portraits pittoresques de Paris 1867-1893 dans lequel sont mis en lumière bien des aspects ténébreux de la Ville-Lumière au temps du baron Hausmann.
En voici le sommaire, particulièrement explicite :
PARIS QUI VIENT, PARIS QUI VA
Physionomie de la ville
Restaurants et cafés, caboulots et bouis-bouis
Distractions populaires
Théâtres, caveaux, cirques et artistes
Petits métiers, bonimenteurs et célébrités du Paris-phénomène
Curiosités macabres
LES ARTS ET LES LETTRES
Journalistes et hommes de lettres
La presse
Physiologie des artistes
Des ateliers à l’exposition
LES ESCARPES
L’armée du crime
Arnaques, coups et combines
Les escarpes de salon
Police, surveillance et répression
TROTTOIRS ET LUPANARS
Marmites, proxénètes et michés
Maisons de tolérance
Brasseries-bordels et établissements publics
Prostitution et autorité
« Je fais du document et non de la critique, de l’histoire et non de la théorie », assurait Virmaître avec humilité.
Mais avec quel talent de conteur !
PÉTRONE
Portraits pittoresques de Paris 1867-1893 par Charles Virmaître, choix et présentation de Sandrine Filipetti, Paris, Éditions Omnibus, avril 2014, 928 pp. en noir et blanc au format 13 x 19,8 cm sous couverture brochée en couleurs et à rabats, 31 € (prix France)