Partant une nouvelle fois à l’assaut de la malbouffe dans le style qu’on lui connaît, Jean-Pierre Coffe a fait paraître chez Flammarion à Paris un pamphlet intitulé Arrêtons de manger de la merde ! dans lequel il se dresse une nouvelle fois contre les pratiques douteuses de l’industrie agro-alimentaire.
Écoutons son coup de gueule :
« Au fil des années et des scandales alimentaires, la confiance s’effrite. Vous vous interrogez, vous vous méfiez, vous doutez, vous vous indignez un peu, beaucoup, passionnément… Puis un scandale chasse l’autre et les vieilles habitudes reprennent le dessus. Aujourd’hui, on ne mange pas, on bouffe, on ingurgite. On ne sait plus trop quoi, des produits standardisés, insipides tout au long de l’année…
Comment est-ce possible ? Comment en est-on arrivé là ? Où sont passés les saveurs, le respect des produits, des producteurs ? Comment est-il possible que du porc fermier d’Auvergne vienne de Bretagne ? Que l’on gave les poules de batterie de colorant et d’antibiotiques ? Que l’on trouve de l’agneau toute l’année et qu’il vienne du bout du monde ? Que nos porcs partent se faire tuer en Allemagne pour revenir transformés en barquettes ? Que l’on soit obligé d’ajouter des vitamines au lait ? Ou encore que la couleur du fromage soit travaillée artificiellement ? Pour vous aider à mieux manger et à vous nourrir sainement, [je] vous propose un vaste décryptage sur le monde alimentaire. »
Les six chapitres de son ouvrage traitent successivement des thèmes suivants :
– les produits laitiers ;
– l’œuf, les œufs et les ovoproduits ;
– le poisson ;
– la viande, les viandes et le minerai ;
– les fruits et les légumes ;
– les conserves et les surgelés.
Des produits cachant de nombreux pièges à éviter !
PÉTRONE
Arrêtons de manger de la merde ! par Jean-Pierre Coffe, Paris, Éditions Flammarion, septembre 2013, 254 pp en noir et blanc au format 14,5 x 22 cm sous couverture brochée en couleurs, 14,90 € (prix France)
Pour vous, nous avons recopié dans cet appel au bon sens les quelques lignes suivantes :
Quelques conseils élémentaires en guise de conclusion !
– Avant de partir faire vos courses, faites une liste de vos besoins, soyez précis ; vérifiez la liste des ingrédients des recettes que vous avez l’intention de réaliser.
– Prenez le temps pour faire vos achats. « Les courses en vitesse » n’engendrent jamais l’économie.
– Réduisez les tentations au strict minimum.
– Avant de commencer vos achats, faites un tour rapide, que ce soit sur un marché ou dans une grande surface. Vérifiez les promotions, soyez attentif au prix, un écart de prix peut se justifier par une quantité différente de pièces dans un même paquet. Profitez-en pour vérifier la composition, l’origine.
– Lisez les étiquettes soigneusement. Si une composition vous étonne ou vous interpelle, cherchez un autre produit. Les arômes naturels sont toujours précisés, alors que les arômes artificiels ne le sont pas.
– Vérifiez toujours les DLC (date limite de consommation) des produits. N’oubliez pas que les yaourts peuvent se consommer 15 jours après la date limite indiquée sur l’emballage.
– Rappelez-vous que nous ne sommes plus en temps de guerre et que les stocks importants dans l’armoire à épicerie sont inutiles, les produits de première nécessité sont toujours disponibles.
– Cuisinez vous-même le plus souvent possible. Les plats cuisinés sont souvent plus chers que ceux que vous pouvez élaborer vous-même.
– Cuisinez les restes pour faire des économies. La préparation d’un hachis Parmentier est facile et se conserve 48 heures dans un réfrigérateur.
– Privilégiez en toute circonstance les produits de saison, ils sont toujours moins chers.
– N’hésitez pas à interroger les commerçants sur l’origine des produits, ils se doivent de répondre à vos questions.
– Pour les fruits et les légumes, privilégiez les origines de proximité, les longs voyages ne les améliorent jamais.
– N’oubliez jamais qu’en fin de marché on peut faire des affaires et marchander. Les primeurs, en général, n’ont aucun intérêt à conserver les légumes en réserve.
– Quand vous achetez un produit surgelé, gardez en tête la sentence de Raymond Oliver : « Quand on congèle de la merde, on décongèle de la merde ». Ne vous exonérez pas de lire l’étiquette d’un produit surgelé, et veillez à bien respecter la chaîne du froid.
– Si vous privilégiez les produits surgelés, munissez-vous d’un sac isotherme ou d’une glacière et achetez-les toujours à la fin de vos courses.
– Sortez toujours de votre réfrigérateur les produits à cuisiner une heure avant la mise en œuvre.