Le texte ci-dessous a paru dans la livraison du 6 juillet 2013 de l’édition belge du magazine Marianne :
« On ne peut régner innocemment. Tout roi est un rebelle et un conspirateur », soutenait le révolutionnaire français Saint-Just dans un âpre discours resté fameux – sur le jugement de Louis XVI – prononcé à la Convention le 13 novembre 1792 et dont le texte intégral, toujours disponible, a paru en édition de poche aux Éditions Mille et une nuits à Paris en 2003.
Négligeant les arguments mêmes du procès, le tribun populiste ne se soucia d’aucune des accusations formulées contre Louis XVI. Ce qu’il lui reprocha, ce fut sa royauté elle-même, le crime d’usurpation, de domination et de tyrannie.
Ça ne vous rappelle rien, s’agissant des ratiocinations et des vaticinations d’un ex-gros, devenu tenant de la Terreur républicaine à Anvers, et de ses séides ?
Comme quoi, l’Histoire repasse souvent les plats.
À ce propos, rappelons que Saint-Just finit sous la guillotine le 10 Thermidor an II (10 juillet 1794)…
Et espérons que le rasoir électoral fonctionnera en 2014 !
PÉTRONE
On ne peut pas régner innocemment suivi d’un Essai de Constitution par Louis Antoine Léon de Saint-Just, Paris, Éditions Mille et une nuits, mars 2003, 62 pp. en noir et blanc au format 10,3 x 15 cm sous couverture brochée en couleurs, 2,60 € (prix France)