C’est un tweet envoyé par un ex-Soir (aujourd’hui au Vif, bref Thierry Fiorilli) qui, mercredi, venait jeter le trouble rue Royale, pour autant que l’effarement ait jamais quitté la rédaction vespérale depuis… les années 60 : le directeur-rédacteur en chef Didier Hamann que les salons parisiens nous envient, s’apprêterait à renouveler le tandem de « ses » rédac-chefs adjoints.
Forcément : Christophe Berti prendra bientôt les commandes du « brol », comprenez la plate-forme Sports désormais commune au Soir et à Sud Presse (entre autres économies d’échelle dans le groupe Rossel). Quant à Jurek Kuzkiewitz, il a tout simplement démissionné de ses fonctions pour incompatibilité idéologique avec Hamann : il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Pour remplacer ces deux là, devinez avec qui Hamann négocie depuis six semaines ? Mais oui, avec deux vieux potes de Sud Presse. Hubert Van Slembrouk, rédac-chef adjoint du groupe Sud Presse, a déjà dit « oui » mais sa rédaction hurle et ne veut pas le lâcher. L’autre beauf-adjoint que Hamann aimerait s’attacher n’est autre que Patrick Haumont, que les fanas de tennis connaissent pour son blog et ses anciens camarades pour son caractère d’adjudant soupe au lait. Bref, deux cadors de haut vol dont on s’étonne qu’ils n’aient pas encore été couronnés par le Pulitzer ou le Nobel.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’arrivée de ces pieds nickelés terrorise la centaine de journalistes qui peuplent pour quelques mois encore la rédaction de la Rue Royale. Comme si le grand passage imminent au « tout numérique » ne suffisait pas à leur bonheur.
Le départ de « Van Slem » n’est évidemment pas étranger au bombardement à la tête des rédactions de Sud Presse du très raffiné Michel Marteau (un pseudo, beaucoup l’ignorent) qui comme chacun sait n’est que la marionnette de Daniel Van Wylick, « directeur général du Soir et des publications de Rossel & Cie », ennemi intime de Didier Hamann comme ce fut raconté ici même. Transformé, le Dany, dit-on depuis que son gros petit poussin a été nommé à sa nouvelle fonction. Il n’est pas un dîner en ville (son occupation favorite) où il ne clame que le vrai patron de Sud Presse, c’est lui et que ce « minus » d’Hamann va voir ce qu’il va voir.
Mal, Hamann ? Un peu, mon neveu, car il voit bien que sa tentative de repositionner Le Soir en journal « populaire haut de gamme » (vous saisissez le concept ?) est un échec retentissant.
Notre petit doigt nous dit qu’il pourrait ne plus y faire très long feu, mais à la place de la rédaction, on ne s’en réjouirait pas trop vite. Connaissant les sempiternels errements de Bernard Marchant, le pire, hélas, est sans doute encore à venir.
Galia Placidia, Sulpicia Dyrantilla et Eugenia Laladirladada