(Antoine Wiertz, "L'inhumation précipitée", 1854)

Pour la prochaine (sans doute) déclaration gouvernementale fédérale, les revendications commencent à fleurir.

Au niveau culturel, comme il n’existe quasiment pas d’associations d’usagers, ce sont les « professionnels » qui s’en donnent à cœur joie.

Concernant les intérêts des institutions culturelles dont les musées fédéraux, « La Libre » est prolixe :

http://iphone.lalibre.be/news/view/692056

C’est très bien !

Mais il n’y a rien concernant les droits concrets des visiteurs…

Alors, voilà quelques propositions plus terre-à-terre et qui tardent tant à se concrétiser…

– 1 Au lieu du « premier mercredi gratuit après 13h00 » (pour empêcher les écoles d’y aller gratuitement le matin ?) actuellement pratiqué en tant que « gratuité tous publics », créer une gratuité mensuelle par laquelle la population active n’est pas discriminée (et pourquoi pas rejoindre et donc développer le mouvement des 45 musées qui ont opté pour le « premier dimanche gratuit » ?).

– 2 Interdiction d’augmenter abusivement le prix des entrées de manière directe ou indirecte (comme c’est le cas du ticket du Musée d’Art Ancien qui, depuis janvier dernier, reste à 8 euros, alors qu’on a diminué l’offre de moitié, en fermant le Musée d’Art Moderne dont l’entrée était incluse dans ledit ticket…).

– 3 Non aux pratiques de week-ends des Musées Wiertz et Meunier, durant lesquels l’entrée n’est accordée que sur réservation et uniquement pour 10 à 30 visiteurs !

Nous revendiquons le fait que, dans les musées fédéraux, il faudrait au moins une plage horaire mensuelle permettant à la population active d’y accéder, gratuitement ou en payant, mais individuellement et sans réserver !

Et donc de ne pas être obligée de prendre un jour de congé pour pouvoir les visiter !

De plus, les Musées Wiertz et Meunier ne proposent aucune « nocturne » régulière et ils sont fermés non seulement les jours de congé mais aussi, en semaine, pendant le temps de midi des jours d’ouverture (du mardi au vendredi) !

Cette situation est encore plus aberrante aujourd’hui pour le Musée Wiertz qui pourrait profiter de l’afflux important de visiteurs au nouveau Parlamentorium, situé à 200 mètres…

– 4 Contrairement aux musées de la Communauté française, rien n’oblige actuellement leurs confrères fédéraux à informer le public.

Ainsi, les dépliants du Musée Magritte n’indiquent toujours pas sa gratuité du premier mercredi du mois entre 13h et 20h.

Un fait, rappelons-le, passible de sanctions en Communauté française.

Car le Code de bonne conduite en faveur des usagers culturels y a déjà contraint des musées comme celui du Masque à Binche ou celui de la Photographie à Charleroi d’annoncer toutes leurs gratuités à l’entrée, sur leurs sites Internet et dans leurs dépliants, chose qu’ils évitaient de faire…

PHILIPPOLPOT