Auteur et artisan fromager, Ludovic Delory (°1976), titulaire d’un master en journalisme de l’Université catholique de Louvain, a ouvré dans les rédactions de Radio Nostalgie et de RTL en Belgique avant d’intégrer celle de Contrepoints à Paris puis de diriger celle de la chaîne télévisée Canal Zoom à Gembloux.
Après avoir rédigé des essais politiques – Silence les agneaux. L’État décide pour vous (Éditions Luc Pire, 2010) et Retraites plombées. Comment l’État vole votre avenir, co-écrit avec Frédéric Wauters (Éditions de La Renaissance du Livre, 2011) –, il se lance aujourd’hui dans l’écriture romanesque avec Le village des impotents (Bruxelles, Éditions Asmodée Edern), un ouvrage d’une belle originalité technique alliant 9 historiettes fabuleuses au récit dramatique d’une enquête à rebondissements.
Celle-ci est menée en août 2019 à Köy, un bled perdu du fin fond de l’Anatolie, par un jeune homme, Sélim, qui s’y trouve reclus pendant quelques jours au chevet d’un oncle mourant.
Il y ressuscitera un passé enfoui depuis 1989 et ses conséquences affreuses et pérennes pour toute une communauté villageoise.
Un récit captivant dans le droit fil de L’Or (1925) de Blaise Cendrars, dont la lecture n’est pas sans rappeler aussi Les Âmes fortes (1950) de Jean Giono, Les Âmes mortes (1842) de Nicolas Gogol et les Contes moraux (1755-1759) de Jean-François Marmontel.
PÉTRONE
Le village des impotents par Ludovic Delory avec le soutien d’Évelyne Guzy, Bruxelles, Éditions Asmodée Edern, collection « Les Romanesques », janvier 2025, 234 pp. en noir et blanc au format 15,3 x 23 cm sous couverture brochée en couleurs, 25 €