Après Le génie humain – Les archives des inventeurs de 1791 à nos jourscopublié à Paris en 2023 par les Éditions Gründ et l’Institut national de la Propriété intellectuelle (INPI), le fameux chercheur pataphysicien Bruno Fuligni (°1968) a poursuivi ses investigations parmi les 3 millions de brevets et les 5 millions de marques de fabrique conservés par cette institution pour exhumer de la poussière la matière d’un autre beau livre intitulé Le génie gourmand – Les inventions culinaires et gastronomiques de 1791 à nos jours qui ravira les gourmands autant qu’il les instruira.
Abondamment illustré de photographies, de dessins et de plans, l’ouvrage met en avant des trouvailles qui rencontrèrent un succès pérenne ou pas, en raison de leur grande utilité ou pas…
On y suit la destinée de l’appareil à manivelle pour couper les œufs à la coque (1896) et le sort de la marmite Delbeuf (1820), des couverts pliables Coquet (1870), du moulin à poivre Chobert en forme de tour Eiffel (1889), de la machine « Express » pour tourner les fruits et les légumes (1887) de Louis Escoffier, de la « Liqueur électrique » (1881), de l’extrait de viande Liebig (1892), du bouillon instantané Maggi (1892), de la bouillabaisse en boîte métallique Prunier (1911), de la passoire à soupape Girarbon (1874), du saladier mécanique Caffin (1890), de la boîte à conserve à emplissage latéral (1882) d’Arsène Saupiquet puis de sa marque de sardines en boîte (1897), du « Homard Pacha » en boîte de Georges Rousseau (1891), de la cuisinière en fonte par Jean-Baptiste André Godin (1869), du « couscous arabe de la marque du Palmier » (1900), du « déjeuner complet du bicycliste » par Raynal et Roquelaure (1894), des marques « La vache qui rit » déposée par Léon Bel (1921) et « La vache qui rue » déposée par Paul-Henri Jenot (1938), de la machine à fabriquer les fromages dit « suisses » par Charles Gervais (1863), du camembert « Le Gaulois » (1895), de la farine de lichen pour gâteaux (1853), du « Gâteau de Crimée » de Jules-Auguste Apoil (1856), des « gâteaux et bonbons pyrotechniques » (1867), des allumettes comestibles (1885), de l’apéritif au cresson par Alexandre Geneste (1885), de la bière de lait (1877), de la bouteille de liqueur « Peppermint » et de son vert contenu par les frères Get (1868), de la tasse comestible « Tassiopée » (2021), de la recette des oursins tièdes par Guy Savoy (1993), de celle de la soupe chaude de foie gras à la gelée de poule par Joël Robuchon (1993) ou encore d’un biscuit fourré par Michel Bras (1999), sans oublier les plans d’un inquiétant appareil pour réduire l’obésité (1910) ou ceux d’un dispositif pour examiner soi-même l’odeur de son haleine (1921) !
Savoureux !
PÉTRONE
Le génie gourmand – Les inventions culinaires et gastronomiques de 1791 à nos jours par Bruno Fuligni, préface de Pascal Faure, Paris, Éditions Gründ & INPI, collection « Gründ beaux-livres », octobre 2024, 208 pp. en quadrichromie au format 24,9 x 29,9 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 34,95 € (prix France)