Également artiste peintre, scénariste, réalisateur, metteur en scène, écrivain, acteur, cinéaste et grand séducteur de femmes, Lucien Ginsburg, dit Serge Gainsbourg, né le 2 avril 1928 à Paris et mort le 2 mars 1991 dans la même ville, accéda à la notoriété en tant qu’auteur-compositeur-interprète en ayant abordé de nombreux styles musicaux.
Il composa plus de quarante musiques de films (parmi lesquels on pointera Le Pacha réalisé par Georges Lautner en 1968, La Horse par Pierre Granier-Deferre en 1969, Les Bronzés par Patrice Leconte en 1978 et Tenue de soirée par Bertrand Blier en 1986) ainsi que de nombreuses chansons d’inspirations musicales diverses (musique classique, airs populaires, jazz, musique afro-cubaine, rock progressif, reggae, funk, hip-hop, rap…) écrites pour d’autres artistes (Michèle Arnaud, Simone Bartel, France Gall, Claude François, Philippe Clay, Juliette Greco, Petula Clark, Jacques Dutronc, Isabelle Aubret, Françoise Hardy, Mireille Darc, Anna Karina, Jane Birkin, Isabelle Adjani, Chantal Goya, Alain Chamfort, Marianne Faithfull, Régine, Joëlle Ursull, Étienne Daho, Dani, Alain Bashung, Vanessa Paradis…) et pour lui-même (Le Poinçonneur des Lilas, L’Eau à la bouche, Initials B.B., Comic Strip, La Javanaise, Couleur Café, Je suis venu te dire que je m’en vais, You’re Under Arrest, Sea, Sex and Sun, L’Ami Caouette, Ecce Homo…), qu’il interpréta parfois en duo (avec Brigitte Bardot, Jane Birkin, Catherine Deneuve, Eddy Mitchell…), sans craindre la provocation ni l’insolence (Les Sucettes, Je t’aime moi non plus, 69 année érotique, Aux Armes et cætera, Mon Légionnaire, La Décadanse, Nazi rock, Lemon Incest, Love on the Beat…).
Sa production (plus de 6 millions de 45 tours et d’albums vendus de son vivant) a été couronnée de 12 disques d’or, 5 doubles disques d’or et 6 disques de platine.
Alors qu’il a fait l’objet de nombreuses publications biographiques, le journaliste musical Stéphane Girel et le graphiste Christophe Geudin ont eu l’excellente idée de fouiner longuement Dans la discothèque de Serge Gainsbourg pour la publication d’un beau livre (Paris, Éditions Seghers) très réussi et superbement illustré qui aborde d’une manière nouvelle les sources musicales de « l’homme à tête de chou ».
Quatrième de couverture :
Au cours de sa carrière, Serge Gainsbourg a exploré une large variété de genres musicaux. Amateur averti, “faussaire de génie »”, il possédait une acuité, un flair qui lui permettaient d’être en phase avec les modes, jusqu’à les devancer parfois avec l’insolence du précurseur incompris. ”
Mais qu’écoutait-il ? Et comment ce qu’il aimait a-t-il pu nourrir sa propre création ? Pour répondre à ces questions, les auteurs de ce livre ont scruté les photos où Gainsbourg apparaît entouré de vinyles, écouté ses interviews, consulté les playlists de ses cartes blanches radiophoniques, fureté dans les archives de la rue de Verneuil pour en lister les 78, 33, 45 tours, cassettes et CD.
Ils ont ainsi pu rassembler près de 400 références discographiques.
Observée sous l’angle chronologique, la discothèque ainsi reconstituée offre une traduction fidèle de l’évolution des goûts musicaux de Gainsbourg et, par ricochet, des différents styles de sa production d’auteur-compositeur-interprète. Liée à l’histoire du microsillon, son œuvre se raconte dès lors en plusieurs séquences, distinctes par leur couleur musicale. »
Éclairant !
PÉTRONE
Dans la discothèque de Serge Gainsbourg par Stéphane Girel et Christophe Geudin, Paris, Éditions Seghers, octobre 2024, 189 pp. en quadrichromie au format 17,5 x 22,5 cm sous couverture brochée en couleurs et à rabats, 25 € (prix France)
TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos
Rhapsodies et chansons impossibles (1928-1959)
Écouter les idoles (1960-1964…)
Extrêmement pop (…1965-1969)
Travelling
Nouvelles flammes (1970-1979)
Gainsbarre de son
Mes disques sont un miroir (1980-1991)
La discothèque de Serge Gainsbourg (de A à Z)
Reprises
Playlists
Notes
Crédits iconographiques remerciements