Le ministre français de la Culture l’a décidé, Louis-Ferdinand Céline sera persona non grata dans le panthéon des Français fêtés en 2011. Qui croit-on berner ? Il suffit de lire ne serait-ce qu’une ligne du « Voyage » pour saisir le travail d’orfèvre accompli par l’auteur.
C’est vrai, Céline était antisémite, personne ne cherche à nier cela, et l’antisémitisme est un crime. Mais était-il le seul dans son cas à cette époque ? Serge Klarsfeld, dont émane la demande de ne pas célébrer la mort de Céline, n’ignore évidemment pas à quel point furent nombreux les admirateurs du Führer…
Le très moral Frédéric Mitterrand n’aime donc pas Céline ‑mais il aime la Thaïlande et ses garçons si abordables. La prostitution n’est pas un crime, n’est-ce pas[1] ? Le ministre de la Cul-ture n’a jamais eu (et n’aura jamais) l’envergure de son maroquin. Mais le vrai calvaire avec cet ahuri de neveu, c’est qu’il est incapable de reconnaître le génie. En ayant un à portée de lecture, il préfère collaborer à la damnation de son œuvre plutôt que de la célébrer en la recadrant. Il est vrai qu’en matière de collaboration, chez les Mitterrand, on en connaît un rayon…
ELIOGABALE