« Dans la peinture, il s’établit comme un pont mystérieux entre l’âme des personnages et celle du spectateur. » (Eugène Delacroix)
Ancien élève de l’école du Louvre, diplômé de l’Institut national du patrimoine (promotion Oscar Wilde, 2013, reçu major) et spécialiste de l’art du XIXe siècle – plus précisément de la peinture académique et impressionniste –, Paul Perrin, né en 1986, est conservateur en chef et directeur de la conservation et des collections au musée d’Orsay à Paris.
Il publie, dans une coédition Gallimard/Musée d’Orsay et à l’occasion de l’exposition éponyme présentée à Paris jusqu’au 19 janvier 2025, un superbe petit ouvrage bellement illustré et intitulé Gustave Caillebotte – Peindre les hommes, offrant une approche originale de l’œuvre de cet artiste talentueux.
Tout à la fois peintre impressionniste, collectionneur et mécène (il était issu d’une famille riche), Gustave Caillebotte, né en 1848 et mort en 1894 à 45 ans, a produit des chefs-d’œuvre aux cadrages audacieux, dont certains présentent des figures masculines nouvelles comme l’ouvrier urbain, le citadin au balcon, le sportif ou encore l’homme nu à sa toilette, des peintures longtemps ignorées en France – jusque dans les années 1990 –, mais moins aux États-Unis, où il fit la fortune de collectionneurs avisés dès les années 1970.
La sélection présentée dans l’ouvrage offre une vision très personnelle et autobiographique de Gustave Caillebotte avec des sujets pris dans son environnement le plus proche, par exemple ses frères, ses amis du Cercle de la voile de Paris, des ouvriers travaillant pour sa famille ou des bourgeois croisés dans les rues aux alentours de son domicile.
Gustave Caillebotte, Les Raboteurs de parquet (1875).
Huile sur toile, 102 × 147 cm, Paris, Musée d’Orsay.
De sorte que, écrit Paul Perrin, « dans le contexte du triomphe de la virilité militaire, du patriarcat bourgeois ou de la fraternité républicaine, ces images questionnent les normes de genre et les catégories sociales et témoignent d’une interrogation de l’artiste sur sa propre identité ».
PÉTRONE
Gustave Caillebotte – Peindre les hommes par Paul Perrin, Paris, Éditions Gallimard et Musée d’Orsay, collection Découvertes Gallimard – Carnets d’expo », octobre 2024, 64 pp. en quadrichromie au format 12,7 x 17,8 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 11,50 € (prix France)
EXPOSITION « GUSTAVE CAILLEBOTTE – PEINDRE LES HOMMES »
Objet :
« L’exposition présentée au musée d’Orsay à l’automne 2024 prend pour sujet la prédilection de Gustave Caillebotte (1848-1894) pour les figures masculines et les portraits d’hommes, et ambitionne d’interroger la modernité si radicale des chefs-d’œuvre de l’artiste au prisme du nouveau regard que l’histoire de l’art porte sur les masculinités du XIXe siècle. »
Commissariat scientifique :
Scott Allan, Curator of Paintings, The J. Paul Getty Museum ;
Gloria Groom, Chair and Winton Green Curator, Painting and Sculpture of Europe, The Art Institute of Chicago ;
Paul Perrin, conservateur et directeur de la conservation et des collections, Musée d’Orsay.
Dates :
Du 8 octobre 2024 au 19 janvier 2025 au Musée d’Orsay, puis du 25 février au 25 mai 2025 au J. Paul Getty Museum à Los Angeles, et du 29 juin au 5 octobre 2025 à l’Art Institute de Chicago.
Adresse :
Musée d’Orsay
Esplanade Valéry Giscard d’Estaing
75007 Paris
Téléphone :
00 33 1 40 49 48 14
Site Web :
Horaires :
Lundi : Fermé
Mardi : 9h30 – 18h00
Mercredi : 9h30 – 18h00
Jeudi : 9h30 – 21h45
Vendredi : 9h30 – 18h00
Samedi : 9h30 – 18h00
Dimanche : 9h30 – 18h00
Tarifs :
Plein tarif horodaté : 16 €
Tarif réduit horodaté : 13 €
Enfant & Cie : 13 €
Nocturne : 12 €
Moins de 18 ans, moins de 26 ans résidents EEU : gratuit
