« Alors à quoi ça sert la frite si t’as pas les moules ? » (Alain Bashung, « Gaby, oh Gaby »)

L’écrivain, dramaturge, cinéaste et producteur français Marcel Pagnol est né à Aubagne en 1895 et est mort à Paris en 1974.

Il devint célèbre avec Topaze, une pièce créée en Allemagne en 1927 puis présentée au théâtre France en octobre 1928 avant d’être reprise deux fois au cinéma, avec Amaudy (1936) puis Fernandel (1951) dans le rôle-titre.

En 1934, il fonda à Marseille sa propre société de production et ses studios de cinéma puis il réalisa de nombreux films avec les grands acteurs de la période parmi lesquels on note Raimu, Fernandel et Pierre Fresnay dans des films comme Angèle (1934), La Trilogie marseillaise III : César (1936), Regain (1937), Le Schpountz (1938), La Femme du boulanger (1938), La Fille du puisatier (1940).

On lui doit aussi l’adaptation de La Trilogie marseillaise I : Marius, d’Alexander Korda (1931) et de La Trilogie marseillaise II : Fanny, de Marc Allégret (1932)

En 1946, il fut élu à l’Académie française.

En 1957, il s’éloigna du cinéma et du théâtre et entreprit la rédaction de ses Souvenirs d’enfance avec La Gloire de mon père, Le Château de ma mère (1958), Le Temps des secrets (1960) et Le Temps des amours (inachevé et posthume, 1977). En 1962, il publia L’Eau des collines, roman en deux tomes : Jean de Florette et Manon des Sources, inspiré de son film Manon des sources, réalisé dix ans auparavant et interprété par Jacqueline Pagnol.

À l’occasion des 50 ans de sa disparition, les Éditions Michel Lafon publient Gaby ou La Belle et l’argent, adaptation en bandes dessinées d’une pièce de théâtre inédite écrite par Marcel Pagnol dans les années 1950[1] et retrouvée récemment dans ses archives par son petit-fils.

En voici le pitch :

La belle Gaby mène une vie oisive et fastueuse entretenue par ses nombreux admirateurs. Jusqu’au jour où son père lui apprend qu’elle est ruinée à la suite de placements hasardeux.

Pour pallier ce revers de fortune, Gaby a un plan imparable : se marier avec un bon parti.

Avec la complicité d’un notaire peu scrupuleux, elle jette son dévolu sur un jeune homme rêveur qu’elle doit séduire au plus vite…

Un joli condensé d’humour et d’ironie…

PÉTRONE

Gaby ou La Belle et l’argent par Marcel Pagnol, scénarisation de Véronique Grisseaux, dessins de Luc Brahy, Paris, Éditions Michel Lafon, avril 2024, 92 pp. en quadrichromie au format 20,2 x 27,7 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 24,95 € (prix France)


[1] « Gaby a (…) de toute évidence été écrite vers 1954 et ne fut jamais montée, car mon grand-père, venant de connaître deux échecs sur les planches, préféra se tourner vers le roman et s’éloigna de l’art dramatique. » (Nicolas Pagnol)

Date de publication
lundi 8 juillet 2024
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