L’écrivain grec Christos Markogiannakis est né en 1980 à Héraklion. Il a étudié le droit et la criminologie à Athènes ainsi qu’à Paris et travaillé pendant plusieurs années comme avocat pénaliste.

Auteur de romans policiers mêlant à l’occasion l’art et le crime, il a publié chez Plon Omero le fils caché, un étonnant roman sur la destinée d’un enfant qu’il imagine né en 1960 des œuvres de la divina soprano coloratura[1] Maria Callas[2] et du richissime armateur Aristote Onassis[3], un fils « mort deux fois. Une première fois à sa naissance – un certificat de décès l’atteste –, une seconde fois ses soixante ans passés » qui lui aurait demandé de raconter son histoire à la première personne, un récit qui, d’Athènes à Rome et de Paris à New York, attrait le lecteur dans les spirales d’une saga familiale tissée de mensonges, de manipulations et de tromperies.

Dans ce roman formidablement documenté sur les coulisses de la vie publique et privée de ses personnages réels ou pas, Christos Markogiannakis conjugue fortissimo la fiction et l’histoire en mixant le polar moderne et l’antique tragédie grecque.

Bravissimo !

PÉTRONE

Omero le fils caché par Christos Markogiannakis, traduction de l’anglais par Maxime DesGranges, Paris, Éditions Plon, septembre 2023, 446 pp. en noir et blanc au format 14 x 22,5 cm sous couverture brochée en couleurs, 21,90 € (prix France)

[1] En musique classique, le terme coloratura (du latin « colorare » qui signifie « orner ») qualifie une voix virtuose apte à réaliser des vocalises complexes au sein d’un répertoire richement orné : trilles, arpèges, notes piquées, etc. Il est également employé fréquemment sous les formes francisées colorature ou coloratoure. (Wikipédia)

[2] Sophia Cecelia Kalogeropoulos dite Maria Callas était une cantatrice grecque née le 2 décembre 1923 à New York et morte le 16 septembre 1977 à Paris. Surnommée « la Bible de l’opéra » par Leonard Bernstein, « la Callas », telle qu’elle est couramment appelée, a bouleversé l’art lyrique du XX^e siècle en valorisant l’approche du jeu d’acteur, jusqu’alors relégué au second plan. Elle demeure encore au XXI^e siècle l’une des cantatrices les plus célèbres, à la fois par le timbre très particulier de sa voix, son registre étendu de près de trois octaves, sa grande virtuosité alliée à un phrasé unique et, enfin, son talent de tragédienne lui permettant d’incarner ses personnages avec une grande intensité dramatique (Lucia, Médée, Norma, Tosca, Violetta). Suscitant les passions – ce qui lui valut d’être autant adulée que décriée – Maria Callas reste, tant par la réussite exceptionnelle de sa vie professionnelle que par sa vie privée mouvementée, l’icône même de la « diva ». ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Callas)

[3] Aristote Socrate Onassis, né le 15 janvier 1903 ou 1906 à Smyrne (Empire ottoman) et mort le 15 mars 1975 à Neuilly-sur-Seine (France), était le plus célèbre armateur grec du XX^e siècle et l’une des personnalités les plus marquantes de la vie mondaine internationale des années 1950 aux années 1970. Il fut l’amant de Maria Callas de 1959 à 1968 puis l’époux de Jacqueline Kennedy de 1968 jusqu’à sa mort. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Aristote_Onassis)