Homme charmant et d’un grand savoir[1], le sociologue, politologue et professeur– il a enseigné dans les amphithéâtres de l’Université de Bruxelles – Georges Goriely (1921-1998) était un éminent spécialiste de la pensée de Georges Sorel[2] et un parfait connaisseur de la genèse du nazisme allemand qu’il a exposée dans 1933, Hitler prend le pouvoir, un brillant essai remis pour la quatrième fois sur le marché[3], cette fois par les Éditions Archipoche à Paris.
Présentation :
Dans cet ouvrage de référence, l’auteur décrit les mécanismes qui ont entraîné l’accession au pouvoir total d’Adolf Hitler, le 30 janvier 1933, moins de dix ans après le putsch raté de Munich.
Un petit-bourgeois clochardisé et névrosé que rien ne destinait à devenir le dictateur que l’on sait : tel est l’homme dont est ici retracée l’ascension.
Brossant le climat social, politique et psychologique qui régnait sous la République de Weimar, Georges Goriely montre la manière dont l’ancien combattant Hitler a su tenir le langage qu’attendait la majorité des Allemands, écrasés par la défaite et la récession.
Comment cette accession au pouvoir se déroule-t-elle ? Qui finance Hitler ? Quels mouvements s’y opposent ? La stratégie de l’Internationale communiste fait-elle le jeu des nazis en proclamant que l’ennemi principal reste la social-démocratie ? Quel degré de responsabilité ou d’aveuglement imputer aux partis catholiques, libéraux, démocrates et sociaux-démocrates qui capitulèrent devant Hitler ?[4]
Par les réponses qu’il apporte à ces questions, Georges Goriely tire pour le lecteur des enseignements sur les terribles malentendus que véhiculent des notions telles que « libération », « indépendance nationale », « lutte anti-impérialiste et, surtout, « révolution »[5].
PÉTRONE
1933, Hitler prend le pouvoir par Georges Goriely, Paris, Éditions Archipoche, un ouvrage proposé par André Versaille dans la collection « Archidoc », janvier 2023 [1982, 1991, 1999], 260 pp. en noir et blanc au format 10,8 x 17,7 cm sous couverture brochée en couleurs, 9 € (prix France)
[1] Nous pouvons l’attester pour avoir reçu son cordial soutien et ses aimables conseils pour la publication de nos travaux (sur la vie politico-littéraire en Belgique à la veille de la guerre) dans le n°10 des « Cahiers du Centre de Recherches et d’études historiques de la Seconde Guerre mondiale » paru à Bruxelles en 1986.
[2] Georges Eugène Sorel, né le 2 novembre 1847 à Cherbourg et mort le 29 août 1922 à Boulogne-sur-Seine, était un philosophe et sociologue français, connu pour sa théorie du syndicalisme révolutionnaire. Auteur de Réflexions sur la violence, en 1908, il a parfois été considéré comme un des introducteurs du marxisme en France. L’essai magistral que lui a consacré Georges Goriely, Le pluralisme dramatique de Georges Sorel, a été publié aux Éditions Rivière à Paris en 1962.
[3] Il a paru en 1982 aux Éditions Complexe à Bruxelles qui l’ont ressorti en 1991 et en 1999.
[4] Source : Éditions Archipoche.
[5] Page 231.