Déjà auteure en 2016 chez Slatkine à Genève d’une Histoire du Valais, Isabelle Evéquoz revient cette année chez le même éditeur pour narrer l’Histoire de Genève à travers une démarche particulièrement originale qui consistant à parcourir près de deux mille ans (depuis l’arrivée des Allobroges au sud du lac Léman dès le V^e siècle avant Jésus-Christ jusqu’à l’adhésion de la cité à la Confédération suisse le 19 mai 1815) tels que présentés dans les dessins préparatoires de la frise de l’Arsenal[1] (détruite par un incendie en 1970), commande publique faite à l’artiste genevois Gustave de Beaumont (1851-1922) et réalisée entre 1891 et 1892.

Rapides et enlevées, ces esquisses sur de grands cartons illustrent les temps forts du passé (de la Genève romaine, puis burgonde, ensuite sous les rois francs avant d’être successivement seigneurie épiscopale, « Rome » calviniste, ville oligarchique, attraction de savants, département français et enfin canton suisse) et permettent de comprendre comment la petite cité s’est développée jusqu’à jouer un rôle important sur l’échiquier international.

PÉTRONE

Histoire de Genève par Isabelle Evéquoz, Genève, Éditions Slatkine, septembre 2022, 95 pp. en quadrichromie au format 16 x 22 cm sous couverture brochée en couleurs, 20 € (prix France)

[1] Un ancien dépôt d’armes reconverti à la fin du XIX^e siècle en musée d’histoire de la ville.