Paru d’abord en noir et blanc sous le titre Les aventures de Tintin reporter en Orient, le fac-similé du quatrième épisode de la série des aventures de Tintin[1], Les Cigares du Pharaon, tel que sorti en novembre 1934[2], se trouve désormais, pour le plus grand plaisir des amateurs et des tintinophiles, remis en vente dans une version colorisée[3] précédée d’un cahier de 16 pages explicatives sur les sources qui à l’époque ont inspiré Hergé.

En voici le pitch :

Embarqué sur un paquebot pour un voyage vers Shanghai via Colombo, Singapour et Hong Kong, Tintin fait la connaissance de l’égyptologue Philémon Siclone, qui le conduit en Égypte dans le tombeau du pharaon Kih-Oskh, près de l’entrée duquel il découvre un étrange cigare.

Poursuivi par les Dupont et Dupond (qui font leur apparition dans l’ouvrage, tout comme le milliardaire véreux Roberto Rastapopoulos et le commerçant portugais Oliveira da Figueira, alias le Blanc-qui-vend-tout), le jeune reporter se retrouve ensuite et malgré lui sur la piste d’une société secrète de trafiquants d’armes et d’opium, et ses aventures le conduisent en mer Rouge, puis en Arabie et en Inde, dans le royaume fictif de Rawhajpoutalah – dont le maharajah est en danger de mort –, royaume où il affrontera notamment un fakir hypnotiseur tout en échappant à des serpents à lunettes, à l’assaut d’un tigre, à l’explosion de barils d’explosifs et à une piqûre de radjaïdjah, le poison-qui-rend-fou.

On le sait, l’album connut une suite, Le Lotus bleu, parue en octobre 1935, qui mena notre héros en Chine, pays victime à l’époque de l’occupation et de l’oppression japonaises.

Les aventures de Tintin reporter en Orient (1934)

(Source : https://www.tintin.com)

Mais ceci est une autre histoire, comme disait Rudyard Kipling…

PÉTRONE

Les Cigares du pharaon par Hergé, Bruxelles, Éditions Moulinsart/Casterman, octobre 2022 [fac-similé colorisé de l’édition de 1934], 144 pp. en quadrichromie au format 24 x 32 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 19,95 €

[1] Après Tintin au pays des Soviets (1930), Tintin au Cogo (1931) et Tintin en Amérique (1932).

[2] L’aventure sera entièrement remaniée et redessinée pour la colorisation de l’album en 1955.

[3] Dont la couverture inédite s’inspire de la planche 24.