Margaret Kennedy, née le 23 avril 1896 à Hyde Park Gate (Londres) et morte le 31 juillet 1967 à Adderbury (dans le comté d’Oxfordshire), était une femme de lettres, romancière et scénariste britannique.
Margaret Kennedy
(Photo : Smithsonian Institution from United States)
Elle a fait ses études au Cheltenham Ladies’ College, puis au Somerville College (Oxford).
Après la publication en 1922 d’un simple manuel d’histoire, c’est en 1924, avec la parution de son roman le plus célèbre, La Nymphe au cœur fidèle, qu’elle accéda à la célébrité mondiale. L’ouvrage fut adapté au théâtre en 1926, puis, en France, en 1934, par Jean Giraudoux sous le titre Tessa, avant de l’être par trois fois au cinéma, dont l’une, en 1943, sous la direction d’Edmund Golding avec Charles Boyer et Joan Fontaine.
En 1930 parut une suite à ce roman, L’Idiot de la famille. La pièce que Margaret Kennedy en tira en 1934, intitulée Tu ne m’échapperas jamais, fut un gros succès.
Elle publia peu pendant la Seconde Guerre mondiale, hormis The Mechanized Muse, un essai sur le cinéma.
En 1950, elle reprit sa plume de romancière avec un texte délicieusement ravageur et subtil, The Feast, traduit en français sous le titre La Fête, et qui, rebaptisé Le Festin, reparaît aujourd’hui aux Éditions de La Table Ronde dans la collection « Quai Voltaire »
En voici le pitch :
Cornouailles, 1947.
Comme tous les étés, le révérend Gerald Seddon rend visite au père Samuel Bott. Hélas, son ami n’a pas de temps à lui accorder cette année, pas même pour une partie d’échecs, car il doit écrire une oraison funèbre : l’hôtel de Pendizack, manoir donnant sur une crique paisible, vient de disparaître sous l’éboulement de la falaise qui le surplombait.
Et avec lui, sept résidents…
Dans cette maison reconvertie en hôtel par ses propriétaires désargentés étaient réunis les plus hétéroclites des vacanciers : une aristocrate égoïste, une écrivaine bohème et son chauffeur-secrétaire, un couple endeuillé, une veuve et ses trois fillettes miséreuses, un chanoine acariâtre et sa fille apeurée, chacun incarnant l’un des péchés capitaux…
Le temps d’une semaine au bord de la mer dans l’Angleterre de l’après-guerre, alors que les clans se forment et que les pires secrets sont révélés, les fissures de la falaise ne cessent de s’élargir…
On notera que la fin de l’ouvrage et ses rebondissements inattendus lui donnent des allures que n’eût pas reniées la grande Agatha Christie !
PÉTRONE
Le Festin par Margaret Kennedy, ouvrage traduit de l’anglais par Denise Van Moppès, avant-propos de Cathy Rentzenbrink, Paris, Éditions de La Table Ronde, collection « Quai Voltaire », novembre 2021 [1951 sous le titre La Fête], 471 pp. en noir et blanc au format 13,5 x 22 cm sous couverture brochée en couleurs et à rabats, 24 € (prix France)