Les Éditions Librio (Flammarion) lancent au moyen de cinq recueils une nouvelle collection de poche intitulée Osez (re)lire dont le but est d’amener à la (re)découverte d’auteurs classiques du patrimoine littéraire français en proposant des extraits significatifs de leurs œuvres.
Dans le premier, Osez (re)lire Molière – 25 extraits pour se tordre de rire, Claude Bourqui et Marc Escola mettent en exergue les ressorts comiques des pièces de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622-1673) autour de quatre thèmes :
– (se) rire des croyances et des crédulités (dans Le Bourgeois gentilhomme [1670], Les Fourberies de Scapin [1671], George Dandin [1668], Le Malade imaginaire [1673], Le Médecin malgré lui [1666], Dom Juan ou le Festin de pierre [1665], Le Tartuffe [1669]),
– rire des femmes et avec les femmes (dans L’École des femmes [1662], La Critique de L’École des femmes [1663], Les Femmes savantes [1672], Les Précieuses ridicules [1659], L’École des maris [1661], Sganarelle ou le Cocu imaginaire [1660])
– rire des « vices à la mode » (dans Dom Juan ou le Festin de pierre [1665], L’Avare [1668], Le Malade imaginaire [1673], Les Femmes savantes [1672], Le Misanthrope [1666], Remerciement au Roy [1663])
– et apprendre à rire (dans L’Impromptu de Versailles [1663]).
Rédigé par Émile Sermadiras, Osez (re)lire Hugo – 25 extraits pour se sentir immensité rassemble parmi les écrits de Victor Hugo (1802-1885), figure emblématique du Romantisme et auteur prolifique, des extraits
– de romans (Le Dernier Jour d’un condamné [1829], Notre-Dame de Paris [1831], Claude Gueux [1834], Les Misérables [1862], Les Travailleurs de la mer [1866], L’Homme qui rit [1869], Quatrevingt-treize [1874]),
– de pièces de théâtre (Cromwell [1827], Lucrèce Borgia [1833] Ruy Blas [1838])
– et de recueils poétiques (Les Orientales [1829], Les Rayons et les Ombres [1840]), Les Châtiments [1853], Les Contemplations [1856], La Légende des siècles [1859]), pour mettre en lumière quelques facettes de ce génie du verbe.
Dans Osez (re)lire Baudelaire – 35 extraits pour changer la boue en or, Élise Benchimol donne à connaître l’œuvre du dandy et poète maudit qu’était Charles Baudelaire (1821-1867) qui, rappelle-t-elle, « a consacré sa vie à transfigurer la misère de l’expérience humaine en beauté ». Pour ce faire, elle a rassemblé :
– 27 extraits du recueil Les Fleurs du mal paru en 1857 (Au Lecteur, L’Albatros, Correspondances, L’Ennemi, L’Homme et la Mer, La Vie antérieure, La Beauté, Le Serpent qui danse, Une charogne, Le Chat, À celle qui est trop gaie, Harmonie du soir, Le Poison, L’Invitation au voyage, L’Héautontimorouménos, Mœsta et errabunda, Spleen II, Spleen IV, Hymne à la Beauté, La Chevelure, L’Horloge, À une passante, Rêve parisien, Femmes damnées, Les Litanies de Satan, La Mort des Amants, Recueillement)
– et 8 textes du Spleen de Paris publié en 1869 (L’Étranger, Le Joujou du pauvre, La Belle Dorothée, Enivrez-vous, Les Bienfaits de la Lune, Le Port, Any where out of the world, Épilogue).
Aline Marion, dans Osez (re)lire Zola – 30 extraits pour faire éclater la vérité, se penche sur l’œuvre foisonnante d’Émile Zola (1840-1902), théoricien du Naturalisme et auteur notamment du cycle des Rougon-Macquart (inspiré de La Comédie humaine d’Honoré de Balzac [1799-1850] et sous-titré Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire, il est constitué de 20 romans parus entre 1871 et 1893[1]) ainsi que de la célèbre lettre ouverte « J’Accuse… ! ».
Son anthologie aborde les thèmes suivants :
– la théorie de l’écran et le tempérament (lettre d’Émile Zola à Antony Valabrègue, 18 août 1864)
– le naturalisme (in Le Roman expérimental, 1880),
– une histoire de fantôme (in Thérèse Raquin, 1867)
– la préface des Rougon-Macquart (préface de La Fortune des Rougon, 1871),
– le cimetière de Plassans, la colonne des insurgés, Tante Dide (in La Fortune des Rougon, 1871),
– la contemplation de Paris (in La Curée, 1872), la serre (in La Curée, 1872),
– les Halles parisiennes (in Le Ventre de Paris, 1873),
– le Paradou (in La Faute de l’abbé Mouret, 1875),
– l’alambic, le festin de Gervaise, la mort de Gervaise (in L’Assommoir, 1878),
– le portrait de Nana, la femme fatale, la mort de Nana (in Nana, 1880),
– l’arrivée à Paris, les grands magasins, la fièvre acheteuse (in Au Bonheur des Dames, 1883),
– les premières pages de Germinal, le discours de grève, « la vision rouge de la révolution », les dernières pages de Germinal (in Germinal, 1885),
– le Salon des refusés (in L’Œuvre, 1886),
– la folie meurtrière de Jacques, la description du train, le train fou (in La Bête humaine, 1890),
– la fin des Rougon-Macquart (in Le Docteur Pascal, 1893)
– et « J’Accuse… ! » (dans L’Aurore du 13 janvier 1898).
Quant à Alice Jacquelin, dans Osez (re)lire Proust – 25 extraits pour rattraper le temps perdu, elle aborde les écrits de Marcel Proust (1871-1922), auteur des 4000 pages de la suite romanesque en 7 tomes intitulée À la recherche du temps perdu publiée de 1913 à 1927 (les trois derniers volumes à titre posthume), qui, assure-t-elle, « incarne le roman à la française par excellence, avec ses phrases tortueuses et envoûtantes, sa réflexion fascinante sur notre rapport au temps… ».
Elle propose à la lecture des extraits de
– I. Du côté de chez Swann (1913) : « Longtemps, je me suis couché de bonne heure », la petite madeleine, les deux côtés, la scène de Montjouvain, les clochers de Martinville, la petite phrase de Vinteuil, portrait d’Odette en Botticelli, Mme Verdurin
– II. À l’ombre des jeunes filles en fleurs (1918) : la lettre de Gilberte, l’aquarium de Balbec, l’amour des fleurs
– III. Le côté de Guermantes (1920-1921) : seconde représentation de La Berma, les souliers rouges de la duchesse
– IV. Sodome et Gomorrhe (1921-1922) : le bourdon et l’orchidée, les intermittences du cœur, « Vous en êtes », l’androgyne
– V. La Prisonnière (1923) : la jalousie de Marcel, la belle endormie, le petit pan de mur jaune
– VI. Albertine disparue (1925) : souvenirs d’Albertine, départ manqué de Venise
– VII. Le Temps retrouvé (1927) : les pavés inégaux, « La vraie vie […], c’est la littérature », le Bal des têtes
PÉTRONE
Osez (re)lire Molière – 25 extraits pour se tordre de rire par Claude Bourqui et Marc Escola, Paris, Éditions Librio (Flammarion), collection « Osez (re)lire », mars 2022, 126 pp. en noir et blanc au format 13,0 cm × 20,4 cm sous couverture en couleurs, 3 € (prix France)
Osez (re)lire Hugo – 25 extraits pour se sentir immensité par Émile Sermadiras, Paris, Éditions Librio (Flammarion), collection « Osez (re)lire », mars 2022, 112 pp. en noir et blanc au format 13,0 cm × 20,4 cm sous couverture en couleurs, 3 € (prix France)
Osez (re)lire Baudelaire – 35 extraits pour changer la boue en or par Élise Benchimol, Paris, Éditions Librio (Flammarion), collection « Osez (re)lire », mars 2022, 96 pp. en noir et blanc au format 13,0 cm × 20,4 cm sous couverture en couleurs, 3 € (prix France)
Osez (re)lire Zola – 30 extraits pour faire éclater la vérité par Aline Marion, Paris, Éditions Librio (Flammarion), collection « Osez (re)lire », mars 2022, 110 pp. en noir et blanc au format 13,0 cm × 20,4 cm sous couverture en couleurs, 3 € (prix France)
Osez (re)lire Proust – 25 extraits pour rattraper le temps perdu par Alice Jacquelin, Paris, Éditions Librio (Flammarion), collection « Osez (re)lire », mars 2022, 112 pp. en noir et blanc au format 13,0 cm × 20,4 cm sous couverture en couleurs, 3 € (prix France)
[1] La Fortune des Rougon, 1871, La Curée, 1872, Le Ventre de Paris, 1873, La Conquête de Plassans, 1874, La Faute de l’abbé Mouret, 1875, Son Excellence Eugène Rougon, 1876, L’Assommoir, 1878, Une page d’amour, 1878, Nana, 1880, Pot-Bouille, 1882, Au Bonheur des Dames, 1883, La Joie de vivre, 1883, Germinal, 1885, L’Œuvre, 1886, La Terre, 1887, Le Rêve, 1888, La Bête humaine, 1890, L’Argent, 1891, La Débâcle, 1892, Le Docteur Pascal, 1893.