Après Crime à Louvain-la-Neuve, Meurtre à Rixensart et Disparition à Liège, Anouchka Sikorsky, qui fut animatrice radio à la RTBF avant de rejoindre les équipes de RTL Télévision puis de RTL TVI en qualité d’animatrice et productrice, revient vers ses nombreux fans avec un nouveau roman policier, Dracula est Bruxellois (Liège, Éditions Dricot), dans lequel, comme à son habitude, elle crée autour d’une énigme habile – un triple crime perpétré à Bruxelles – un petit monde de personnages pittoresques et hauts en couleurs qui s’emploieront, à la manière de ceux d’Agatha Christie, à la résoudre en cogitant entre les murs d’une maison d’hôtes de Lasne, « Le Piano de l’Ange ».

Dracula, c’est ici le surnom du commissaire Antoine Mertens, un enquêteur au physique peu avantageux, on s’en doute, mais doté d’une tête bien pleine, à la manière, en somme, d’un autre Belge, un Hercule dont le patronyme évoque une plante potagère surnommée, quant à elle, l’asperge du pauvre.

On croise aussi un « moine » et un sosie de Tintin.

Mais la belgitude au sens noble et typique  du terme ne s’arrête pas là : les dialogues sont empreints de jovialité astucieuse, tenus autour d’une table chargée de fines victuailles arrosées d’une bonne bière de chez nous, ou de « Champ d’Éole », ce vin mousseux produit à Quévy au sud de Mons, qui en remontre sans rougir à bien des champagnes [1].

Un roman qui se savoure, donc…

Sans modération !

PÉTRONE

Dracula est Bruxellois par Anouchka Sikorsky, Liège, Éditions Dricot, septembre 2021, 469 pp. en noir et blanc au format 13,5 x 21,8 cm sous couverture brochée en couleurs, 22 €

[1] Médaille d’or au Frankfurt International Trophy en 2020, Médaille d’or au concours du Meilleur chardonnay du Monde en 2020, Grande Médaille d’Or au Concours mondial de Bruxelles en 2019.