« L’art est la sanctification de la nature, de cette nature de tout le monde, qui se contente de vivre. » (Maurice Denis)

Proposant une sélection de 21 reproductions d’œuvres détachables et à encadrer sélectionnées et commentées par Camille Viéville, Les Nabis chez Maurice Denis (Paris, Flammarion) offre l’occasion de se constituer un joli petit musée personnel.

Le mouvement nabi (dont les membres sont les nabis[1]) est une confrérie artistique postimpressionniste d’avant-garde, née en 1888 autour de Paul Cérusier (1864-1927), en marge de la peinture académique de la fin du XIXe siècle et du début du XXsiècle.

Théoricien des Nabis[2], le peintre français, également décorateur, graveur et historien de l’art Maurice Denis (1870-1943) fut aussi un collectionneur d’œuvres de qualité qu’il conservait dans sa maison de Saint-Germain-en-Laye, une bâtisse ancienne où il demeura jusqu’à sa mort et qui est aujourd’hui un musée départemental[3].

Les tableaux reproduits dans ce bel ouvrage sont les suivants :

Chez Maurice Denis à Saint-Germain-en-Laye par Édouard Vuillard (ca 1905)

Portrait de l’artiste au Christ jaune par Paul Gauguin (1890-1891)

Autoportrait à l’estampe japonaise par Vincent van Gogh (1887)

L’Acteur Ichikawa Ebizô V dans le rôle d’une dame de la cour Iwafuji par Utagawa Kunisada (1850)

Coup de vent sur le pont des Saints-Pères par Louis Anquetin (1889)

Le Pardon (Les Bretonnes dans la prairie) par Émile Bernard (1888)

Le Talisman par Paul Sérusier (1888)

Nature morte aux pommes et au pichet par Armand Seguin (1896)

Nature morte (Fête Gloanec) par Paul Gauguin (1888)

La Fleur rouge, dit aussi Le Buisson rouge par Odilon Redon (1901)

Tache de soleil sur la terrasse par Maurice Denis (1890)

Lustral par Paul Élie Ranson (1891)

Sorcières autour du feu par Paul Élie Ranson (1891)

Crépuscule par Louis Roy (non daté)

Paysage en fleur à Mareil par Ker Xavier Roussel (ca 1898)

La Parade par Henri Gabriel Ibels (1911)

Jeune Bretonne assise par Jan Verkade (1891)

– Portrait d’homme par Jan Verkade (1891)

Marthe au piano par Maurice Denis (1891)

Petite fille au chat par Pierre Bonnard (1906-1907)

Cercle chromatique par Paul Sérusier (ca 1907)

Superbe !

PÉTRONE

Les Nabis chez Maurice Denis – 21 œuvres à encadrer par Camille Viéville, préface de Fabienne Stahl, Paris, Éditions Flammarion, collection « Accrochage », septembre 2021, 44 pp. en quadrichromie au format 24 x 30 cm sous couverture brochée en couleurs, 14,90 € (prix France)


[1] À savoir Pierre Bonnard, René Piot, Henri-Gabriel Ibels, Maurice Denis, Édouard Vuillard, Ker Xavier Roussel et Paul Ranson. En 1891, le Hollandais Jan Verkade, et en 1892, le Suisse Félix Vallotton, puis Georges Lacombe, Mogens Ballin, József Rippl-Rónai, Charles Filiger, Adolf Robbi, ainsi que Georges Joseph Rasetti et le sculpteur Aristide Maillol rejoignent le mouvement.

[2] Le terme nabi, en arabe, ou nebiim, en hébreu, signifie dans un sens actif « orateur » ou « annonciateur », ou, dans un sens passif, « celui qui est ravi dans une extase » ou « appelé par l’esprit ». En Occident, nabi a été traduit par « prophète », « illuminé », ou encore « celui qui reçoit les paroles de l’au-delà », « l’inspiré de Dieu » (Wikipédia).

[3] Sa réouverture est annoncée pour la mi-septembre 2021.

Date de publication
mercredi 8 septembre 2021
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