Troisième volume de la trilogie consacrée, chez Perrin à Paris, par le professeur à la British Academy et à l’université d’Oxford Robert Service (°1947) aux grandes figures de la Russie révolutionnaire puis soviétique (après Trotski, publié en 2011 [1], et Lénine en 2012 [2]), Staline, sorti en 2013 et ressorti 8 ans plus tard chez le même éditeur dans la fameuse collection de poche « Tempus », propose un portrait stupéfiant de l’un des hommes les plus monstrueux du XXe siècle.
Pour ce faire, Robert Service s’est fondé sur des archives de première main qui l’amènent à suivre un Iossif Vissarionovitch Djougachvili alias Joseph Staline (1878-1953), faux « petit père des peuples », vrai dictateur sanguinaire et homme d’une complexité ahurissante autant que d’une psychologie qui laisse pantois, de ses jeunes années de séminariste puis de nationaliste géorgien à son rôle à la tête de l’URSS.
« Car si Staline était bien un révolutionnaire paranoïaque, un manipulateur sans scrupule et un despote sanguinaire, il fut aussi un guide (un Vojd), un écrivain, poète à ses heures, un théoricien, un amateur d’art et un père de famille… » [3]
Et un tyran adulé par des millions d’imbéciles et de criminels à travers le vaste monde, comme ses pendants Adolf Hitler et Mao Tsé-toung…
PÉTRONE
Staline par Robert Service, ouvrage traduit de l’anglais par Martine Devillers-Argouarc’h, Paris, Éditions Perrin, collection « Tempus », août 2021 [août 2013], 973 pp. en noir et blanc au format 10 x 14 cm sous couverture brochée en couleurs, 12 € (prix France)
[1] Republié dans la collection « Tempus » en 2015.
[2] Republié dans la collection « Tempus » en 2016.
[3] Quatrième de couverture.