Dans La saga des Habsbourg (Paris, Éditions Perrin), le grand vulgarisateur Jean des Cars se livre avec son brio coutumier à l’un de ses exercices favoris : le récit haletant d’une épopée familiale commencée au XIe siècle en Argovie et qui fut au cœur de l’histoire de l’Europe (et de la Belgique) par l’entremise de quelques-uns de ses membres fameux, dont plusieurs empereurs : Maximilien, Charles-Quint, Philippe II, Marie-Thérèse, Joseph II, François-Joseph… Une lignée qui s’orna aussi de personnages hauts en couleurs (l’impératrice Sissi) ou pas (l’archiduc Rodolphe, fils de Sissi, qui se suicida piteusement à Mayerling avec sa maîtresse Mary Vetsera, le 30 janvier 1889), au destin parfois tragique (Maximilien Ier du Mexique, époux de la sœur de Léopold II de Belgique qui elle-même sombra dans la folie, fusillé le 19 juin 1867 à Querétaro sur l’ordre du révolutionnaire Juárez), et qui compte même un saint homme dans ses rangs (Charles Ier, béatifié par Jean-Paul II le 3 octobre 2004), dont les hauts faits ont pour arrière-fond le fracas des batailles, l’essor du commerce et de l’industrie, un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais, l’Inquisition, la résistance à l’expansionnisme turc, le palais de Schönbrunn, les polkas et les mazurkas, la Première Guerre mondiale, la république, l’Anschluss, la Seconde Guerre mondiale, la neutralisation de l’Autriche et son ralliement à l’Union européenne…
Rien que ça !
PÉTRONE
La saga des Habsbourg par Jean des Cars, Paris, Éditions Perrin, novembre 2010, 515 pp. en noir et blanc au format 14 x 22,3 cm sous couverture brochée en couleurs, 22,90 € (prix France)