Un artiste belge mélancolique de belle renommée…

À l’occasion de l’exposition « Lumière et solitude » présentant au musée d’Orsay à Paris, du 13 octobre 2020 au 10 janvier 2021, des œuvres du peintre belge Léon Spilliaert (né à Ostende le 28 juillet 1881 et mort à Bruxelles le 23 novembre 1946), les Éditions Autrement ont publié un fort intéressant petit essai aussi bien documenté que parfaitement rédigé par la journaliste française Eva Bester et bellement illustré de reproductions photographiques brièvement commentées.

Vertige (1908).

Influencé par le philosophe allemand Friedrich Nietzsche (1844-1900) ainsi que par le peintre norvégien Edvard Munch (1863-1944) et proche des milieux symbolistes belges [1] – fréquentés notamment par Maurice Maeterlinck (1862-1949), Émile Verhaeren (1855-1916), Georges Rodenbach (1855-1898), Charles Van Lerberghe (1861-1907), Max Elskamp (1862-1931), Albert Mockel (1866-1945) et Fernand Khnopff (1858-1921) – et ami de l’artiste ostendais comme lui James Ensor (1860-1949), Léon Spilliaert a peint [2] des toiles caractérisées par une évidente mélancolie, empreinte de tristesse, à travers la représentation de larges espaces vides (plages et étendues maritimes) ou d’autoportraits jouant sur les ombres dans les crevasses du visage, par un traitement de la lumière façon clair-obscur avec un profond et vague sentiment d’errance, de perdition et de solitude confinant à l’expressionnisme [3] allemand [4].

Portrait de Nietzsche (ca 1909).

« Léon Spilliaert est l’homme des solitudes inquiétantes, des perspectives infinies. Entre interrogations métaphysiques et culture flamande, il surprend, déroute par des œuvres inclassables, inventant un symbolisme de la nuit intérieure qui marquera l’art belge. [5] »

Sa renommée est demeurée grande, à tel point que l’on donna son nom à un astéroïde [6] et ses productions sont exposées à Ostende (Mu.ZEE et Spilliaert Huis), à Anvers (Musée royal des Beaux-Arts), à Gand (Musée royal des Beaux-Arts) ainsi qu’à Bruxelles (Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique et Musée Fin de siècle) et au Musée d’Orsay à Paris.

PÉTRONE

Léon Spilliaert – Œuvre au noir (Ostende 1881 – Bruxelles 1946) par Eva Bester, Paris, Éditions Autrement, septembre 2020, 109 pp. en quadrichromie au format 14,5 x 20 cm sous couverture brochée en couleurs, 12 € (prix France)

INFORMATIONS PRATIQUES

« Léon Spilliaert (1881-1946)

Lumière et solitude »

Exposition organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie, Paris, et la Royal Academy, Londres.

Du 13 octobre 2020 au 10 janvier 2021

Musée d’Orsay

1 rue de la Légion d’Honneur

75007 Paris

France

+33 (0)1 40 49 48 14

En raison de la situation sanitaire en cours, la réservation en ligne d’un créneau horaire est obligatoire (https://billetterie.musee-orsay.fr) pour tous les visiteurs payants ou gratuits afin de limiter le nombre de personnes visitant le musée au même moment.

• Le port du masque est obligatoire à partir de 11 ans à l’intérieur du musée. Aucun masque ne sera fourni sur place.

• L’accès aux consignes et vestiaires sera restreint aux objets encombrants ne pouvant être admis en salle.

• Du gel hydroalcoolique sera à votre disposition à l’intérieur du musée.

Lors de votre visite, veillez à respecter les gestes barrières et la distanciation sociale en maintenant plus d’un mètre de distance entre visiteurs.

Plein tarif : 14 €

Tarif réduit 11 € « Enfant et compagnie » pour les accompagnants d’un jeune de moins de 18 ans, résidant dans l’Union européenne, dans la limite de 2 accompagnants par enfant.

Gratuit :

– Pour tous, le premier dimanche de chaque mois, sur réservation obligatoire.

Sur présentation d’un justificatif :

– Moins de 18 ans.

– 18-25 ans ressortissants ou résidents de longue durée d’un pays de l’Union européenne.

– Étudiants en histoire de l’art.

– Détenteurs d’un Pass éducation en cours de validité, de la carte ICOM, Culture, Presse, Guide-conférencier.

– Visiteurs handicapés avec un accompagnateur.

– Demandeurs d’emploi.

– Détenteurs du Paris Museum Pass.

– Adhérents Carte blanche.

– Membres de la Barnes Foundation.

– Membres du Louvre Abu Dhabi.

– Membres de la Société des Amis du Musée d’Orsay ou American Friends of the Musée d’Orsay.

Le billet donne accès aux collections permanentes du musée.


[1] Le symbolisme est un mouvement littéraire et artistique apparu en France, en Belgique et en Russie à la fin du XIXsiècle, en réaction au naturalisme et au mouvement parnassien.

[2] À Paris (1904), Ostende (1904-1917), Bruxelles (1917-1921), Ostende (1924-1935) et Bruxelles (1935-1946).

[3] Au début du XXsiècle, l’expressionnisme allemand, en opposition avec l’impressionnisme français, ne s’attache plus à représenter la réalité physique, mais la soumet aux états d’âme de l’artiste.

[4] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Spilliaert

[5] https://m.musee-orsay.fr/fr/expositions/article/leon-spilliaert-1881-1946-50012.html

[6] Spilliaert (11082) est un astéroïde de la ceinture principale d’astéroïdes. Il fut découvert le 14 mai 1993 à La Silla (Chili) par l’astronome belge Eric Walter Elst.

Date de publication
lundi 14 septembre 2020
Entrez un mot clef :