Directeur du patrimoine de la Fondation Napoléon, l’historien Pierre Branda (°1966) est l’auteur de nombreux travaux sur l’empereur, parmi lesquels en 2007 chez Fayard Le Prix de la gloire : Napoléon et l’argent, en 2011 chez Fayard Napoléon et ses hommes – La Maison de l’Empereur 1804-1815 et, en 2018 chez Perrin, La Saga des Bonaparte, du XVIIIe siècle à nos jours.
C’est chez ce dernier éditeur qu’est parue en 2016 sa biographie en tout point magistrale de la première impératrice napoléonienne, Joséphine – Le paradoxe du cygne, ressortie au format de poche dans la collection « Tempus » en 2020, l’année où des dégradations ont été commises contre le monument commémoratif de Joséphine de Beauharnais à Fort-de-France.
Marie Josèphe Rose Tascher de La Pagerie, dite Joséphine de Beauharnais, née le 23 juin 1763 aux Trois-Îlets en Martinique et morte le 29 mai 1814 au château de Malmaison à Rueil-Malmaison, fut la première épouse de l’empereur Napoléon Ier de 1796 à 1809. À ce titre, elle fut impératrice des Français de 1804 à 1809 et reine d’Italie de 1805 à 1809.
Joséphine était née dans une grande propriété de la Martinique d’une famille de Békés [1]. Elle arriva en métropole après son mariage avec Alexandre de Beauharnais, figure de la Révolution française exécutée durant la Terreur ; durant cette période, Joséphine fut emprisonnée pendant plusieurs mois.
Fréquentant par la suite les salons parisiens, elle rencontra le général Bonaparte avec qui elle se remaria. Ce second mariage lui permit de devenir impératrice, mais elle se heurta à l’hostilité de sa belle-famille et à son incapacité à donner un héritier. Napoléon divorça d’elle, et elle se retira dans son domaine de Malmaison. Malgré son mariage stérile avec Napoléon, Joséphine a eu une importante postérité grâce aux enfants de son premier lit. Elle est aussi restée dans l’histoire pour son intérêt en faveur de la mode et de la botanique [2].
Extrait de la quatrième de couverture :
« C’est par la grâce de Napoléon qu’elle prit le nom de Joséphine, puis le titre d’impératrice. Ce premier mystère en cache beaucoup d’autres, dont Pierre Branda lève successivement les voiles. Bien plus que de conter ses prouesses et ses trahisons amoureuses, réelles ou supposées, l’auteur, fort d’une riche documentation, éloigne la légende noire et fait apparaître la femme de réseaux, d’influence et d’argent, l’hostilité jamais démentie du clan Bonaparte à son égard, son goût pour la nature et les arts, et surtout sa relation complexe et indéfectible avec Napoléon, dont elle accompagna la vertigineuse ascension et ne connut pas la chute ultime. »
Un essai virevoltant et d’une grande subtilité !
PÉTRONE
Joséphine – Le paradoxe du cygne, par Pierre Branda, Paris, Éditions Perrin, collection « Tempus », janvier 2020, 604 pp. en noir et blanc au format 10,8 x 17,7 cm sous couverture brochée en couleurs, 10 € (prix France)
TABLE DES MATIÈRES
PREMIÈRE PARTIE
JOSÉPHINE AVANT JOSÉPHINE
I. Itinéraire d’une enfant gâtée ?
II. Le temps des épreuves
III. Une renaissance en or
IV. Liaisons dangereuses
DEUXIÈME PARTIE
UNE SECONDE NAISSANCE
V. Et Napoléon apparut
VI. Le mariage éclair
VII. Lettres d’amour
VIII. La belle Italie
IX. Jeux de pouvoir
TROISIÈME PARTIE
TRAHISONS… TRAHISONS…
X. S’enfuir ?
XI. Le voile est levé
XII. Une retraite calculée
XIII. Jours décisifs
QUATRIÈME PARTIE
PREMIERS PAS
XIV. Première dame
XV. Le piège de l’hérédité
XVI. À un pas du trône
XVII. Naissance d’une impératrice
CINQUIÈME PARTIE
UN COURT APOGÉE
XVIII. Le couronnement de Joséphine
XIX. Joséphine en majesté
XX. Une icône à éclipses
XXI. Exotisme et jeunes dentelles
XXII. Puiser dans le « sac »
SIXIÈME PARTIE
LA CHUTE ET L’ULTIME SURSAUT
XXIII. Nuages sur un trône
XXIV. Dans les tentacules de la pieuvre
XXV. Le sacrifice
XXVI. L’exil
XXVII. Le dernier acte
Notes
Sources et bibliographie
Cartes
Index
Remerciements
[1] Béké : Créole martiniquais ou guadeloupéen. (Larousse)
[2] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jos%C3%A9phine_de_Beauharnais