Hymne d’amour romancé à son fils (vraiment [1]) Haut Potentiel (HP), Zebraska de l’auteure belge Isabelle Bary (°1968), un ouvrage dont l’édition princeps – chez Luce Wilquin en 2014 – n’avait pas été diffusée en France, revient sur le devant de la scène littéraire dans une version de poche publiée chez J’ai lu à Paris et dont le texte revu a été augmenté.
En voici l’argument :
« Le soir de Noël 2055, Martin Leroy, un adolescent de quinze ans quelque peu atypique, reçoit de la part de sa grand-mère Mamiléa un étrange cadeau : un livre – on n’en fabrique plus depuis des décennies – intitulé Zebraska, dont le jeune héros n’est autre que son père. Lui aussi fut un petit garçon Haut Potentiel, à une époque où l’on manquait encore cruellement de mots pour apprivoiser la différence.
Au fil des pages, la découverte de ce drôle d’héritage, transmis par une grand-mère touchante et burlesque, bouscule les certitudes de Martin. D’autant qu’il n’est pas étranger aux secrets bien gardés que renferme le récit… »
Rédigée avec talent, tendresse et humour, cette description presque clinique du handicap constitue un magnifique hommage à la différence.
Chapeau bas !
PÉTRONE
Zebraska par
Isabelle Bary, Paris, Éditions J’ai lu, mars 2020,
315 pp. en noir et blanc au format 11 x 18 cm sous
couverture brochée en couleurs, 7,10 € (prix France)
[1] « Les enfants à haut potentiel ont souvent des parents pleins d’imagination », a dit Philippe Bouvard. Il est vrai qu’il s’agit-là, contrairement à ce que pensent bien des gens, d’un handicap plutôt sévère et non pas d’une simple supériorité intellectuelle…