Marie NDiaye, née le 4 juin 1967 à Pithiviers dans le Loiret, est une femme de lettres française qui a notamment remporté le prix Femina en 2001 pour Rosie Carpe et le prix Goncourt en 2009 pour Trois Femmes puissantes.
Dans Un pas de chat sauvage (Musée d’Orsay & Éditions Flammarion), une courte nouvelle habilement troussée à l’occasion de l’exposition « Le modèle noir – De Géricault à Matisse » qui s’est tenue à Paris du 26 mars au 21 juillet 2019, sa narratrice, captivée par un portrait de Maria « l’Antillaise » posant, le regard lointain, pour le photographe Nadar dans les années 1860, se penche, par l’entremise d’un spectre du XXIe siècle appelé Marie Sachs et par celle de rares documents d’archives, sur la destinée de Maria Martinez, « la Malibran noire », artiste originaire de La Havane, qui a connu le succès sur la scène parisienne dans les années 1850 avec le soutien inconditionnel de Théophile Gautier et finit peu de temps après dans la misère et l’oubli.
Et s’il s’agissait, parce que noires et porteuses du même prénom, celui de l’auteure au demeurant, d’une seule et même « Maria » ?
PÉTRONE
UÉn pas de Échat sauvage par Marie NDiaye, Paris, Musée d’Orsay & Éditions Flammarion, avril 2019, 48 pp. en noir et blanc au format 15,5 x 22,5 cm sous couverture brochée en couleurs, 12 € (prix France)