« La diplomatie est la police en grand costume. » (Napoléon Bonaparte)

Membre associé de l’Académie des sciences d’outre-mer à Paris, l’académicien belge [1] Raoul Delcorde (°1955) est un politologue et un diplomate (depuis 1986) qui a été en poste à Islamabad, à New York auprès de l’ONU, à Vienne auprès de l’OSCE et à Washington DC. Directeur du service Moyen-Orient/Afrique du Nord au Service public fédéral des Affaires étrangères, il est actuellement ambassadeur de Belgique au Canada après l’avoir été en Suède (de 2003 à 2007) et en Pologne (de 2010 à 2014). Docteur en sciences politiques de l’Université catholique de Louvain-la-Neuve, il y est professeur invité et y enseigne depuis 2007 les questions d’actualité à l’Institut d’Études européennes.

Auteur de plusieurs ouvrages, parmi lesquels La diplomatie au cœur des turbulences internationales (Louvain-la-Neuve, P.U.L., 2014), Les mots de la diplomatie (Paris, L’Harmattan, [2005], 2015), Les diplomates belges. La représentation de la Belgique dans le monde, de 1830 à aujourd’hui (Bruxelles, Mardaga, 2010) et La diplomatie au cœur des turbulences internationales, Louvain-la-Neuve, PUL, 2014), il a fait paraître récemment Le métier de diplomate, un petit essai passionnant et préfacé par l’un de nos plus brillants historiens, le professeur Michel Dumoulin.

En voici le pitch :

« Beaucoup de clichés circulent au sujet du métier de diplomate, trop souvent assimilé à un exercice de mondanités. Cet ouvrage offre tout à la fois une présentation historique et thématique de ce métier. Considérée traditionnellement comme la manière de mener des relations bilatérales entre les États, la diplomatie ne s’organise véritablement qu’à partir du XVsiècle, avec la République de Venise. Mais ce n’est vraiment qu’à partir de 1815 que se constituera la fonction diplomatique : le diplomate fait une carrière, les premières conférences diplomatiques sont organisées tandis que se met en place le système international fondé sur l’équilibre des puissances. Après la Première Guerre mondiale, la diplomatie moderne s’établit en combinant l’ouverture vers l’opinion publique, l’extension du champ d’action diplomatique (l’économique, le social, le culturel) et la rapidité de la communication entre les ambassades et leur capitale. Progressivement se met aussi en place la diplomatie multilatérale, celle des organisations internationales, qui a ses règles et ses modes de fonctionnement. »

Abordant avec autant de sagacité que de clarté les différents aspects de la fonction et du corps diplomatiques, tant dans leur fonctionnement que dans leur esprit, l’auteur apporte ici une contribution remarquable à la compréhension claire des rouages humains à l’œuvre dans les rapports internationaux contemporains.

PÉTRONE

Le métier de diplomate par Raoul Delcorde, préface de Michel Dumoulin, Bruxelles, Éditions de l’Académie royale de Belgique, collection « L’Académie en poche », mars 2018, 135 pp. en noir et blanc au format 11 x 17,8 cm sous couverture brochée en couleurs, 7 €

 

Table des matières

PRÉFACE par Michel Dumoulin

CHAPITRE 1 – ÉVOLUTION HISTORIQUE DU MÉTIER DE DIPLOMATE

CHAPITRE 2 – LE MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

CHAPITRE 3 – L’AMBASSADE

CHAPITRE 4 – LE CONSULAT

CHAPITRE 5 – LA DIPLOMATIE ÉCONOMIQUE

CHAPITRE 6 – LA DIPLOMATIE PUBLIQUE

CHAPITRE 7 – LE DIPLOMATE MULTILATÉRAL

CHAPITRE 8 – LA DIPLOMATIE DES SOMMETS

CHAPITRE 9 – LA MÉDIATION

CHAPITRE 10 – PEUT-ON ENSEIGNER LA DIPLOMATIE ?

CHAPITRE 11 – LA DIPLOMATIE D’HIER À DEMAIN

La diplomatie en mouvement

La diplomatie en question

La diplomatie au défi

La diplomatie en chantier

CHAPITRE 12 – TROIS PORTRAITS DE DIPLOMATES

1) Richard Holbrooke (1941-2010)

2) Alva Myrdal (1902-1986)

3) Robert Silvercruys (1893-1975)

BIBLIOGRAPHIE

 

[1] L’Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, créée en 1772, surnommée « la Thérésienne », est l’académie scientifique et artistique de la Communauté française de Belgique. Elle a pour mission de promouvoir les travaux scientifiques et artistiques. Elle a une activité de publication et d’aide à la recherche, qui s’exprime notamment par des prix, des concours, des colloques, des fondations et des subventions.

Date de publication
vendredi 28 décembre 2018
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