Les Bescherelle de l’étudiant et du doctorand…

Umberto Eco, né le 5 janvier 1932 à Alexandrie dans le Piémont et mort le 19 février 2016 à Milan, est un universitaire, érudit et écrivain italien. Reconnu pour ses nombreux essais universitaires sur la sémiotique, l’esthétique médiévale [1], la communication de masse, la linguistique et la philosophie, il est surtout connu du grand public pour ses œuvres romanesques dont la version en français a été publiée chez Grasset à Paris : Le Nom de la rose (1982, Prix Médicis étranger la même année, adapté au cinéma en 1986 sous le même titre par Jean-Jacques Annaud), Le Pendule de Foucault (1990), L’Île du jour d’avant (1996), Baudolino (2002, Prix Méditerranée étranger), La Mystérieuse Flamme de la reine Loana (2005), Le Cimetière de Prague (2011), Numéro zéro (2015).

Titulaire de la chaire de sémiotique et directeur de l’École supérieure des sciences humaines à l’université de Bologne, il en était professeur émérite depuis 2008.

En 2010, il était alors déjà titulaire de près de quarante doctorats honoris causa, dont, en France, de l’université Sorbonne Nouvelle – Paris 3 (1986), l’université Stendhal-Grenoble 3 (1997), l’université de Franche-Comté (2004) ainsi que l’université Panthéon-Assas (2010) et, en Belgique, de l’Université de Liège en 1989.

En 1977, il a publié chez Bompiani à Milan Come si fa una tesi di laurea. Le materie umanistiche traduit dans plus de vingt langues et paru pour la première fois en français en 2016 sous le titre Comment écrire sa thèse chez Flammarion à Paris avant de ressortir en 2018 au format de poche chez le même éditeur (collection « Champs essais »).

En voici la présentation :

« Peut-on écrire une thèse sans mourir d’ennui ou devenir à moitié fou ? Oui, et mieux encore, répond Eco : il faut vivre la thèse comme une chasse au trésor, et non un rite masochiste d’un autre âge. Quels que soient sa durée, son nombre de pages, la discipline choisie ou le sujet lui-même, tout travail de recherche, du mémoire au doctorat, est un exercice inégalé pour la formation de l’esprit, à condition de bien s’y prendre.

Définition du sujet, plagiat, paraphrase, mais aussi relations diplomatiques avec son directeur de recherche : avec humour, tendresse et pragmatisme, Umberto Eco accompagne quiconque désire apprendre à chercher, réfléchir et construire une pensée personnelle, dans un ouvrage qui est peut-être avant tout un merveilleux guide pour, simplement, bien écrire. »

Le recours à cet ouvrage fondamental sera utilement complété par l’utilisation du Mémento du rédacteur de mémoire et de thèse par Bernard Wodon (Louvain-la-Neuve, Éditions Modulaires Européennes), un auteur capé et chevronné dans ce domaine.

Né à Huy le 15 mai 1944, Bernard Wodon est docteur en philosophie et lettres (département Archéologie, histoire de l’art et musicologie de l’Université catholique de Louvain) et porteur d’un « Certificat d’aptitude à gérer une bibliothèque publique » du Ministère de la Communauté française de Belgique. Il a enseigné à la Haute École Galilée de Bruxelles (catégorie IHECS, Institut des Hautes Études des Communications Sociales), a été maître de conférences à l’université de Liège et a travaillé dans la même ville à la Direction générale de l’Aménagement du Territoire, du Logement et du Patrimoine du Ministère de la Région wallonne, où il s’est occupé de nombreux dossiers de classement historique de bâtiments.

Il est par ailleurs l’auteur de nombreux ouvrages, dont certains furent édités par votre serviteur : D’un empire à l’autre – l’Europe Moderne 1500-1815 (Bruxelles, Didier Hatier, 1997), –2000 +2000. 4000 ans de patrimoine (Bruxelles, Didier Hatier, 2002) Histoire de la musique (Paris, Larousse, collection « in extenso », 2008, réédité en 2014), L’Ornement. De l’Antiquité au XXsiècle (Paris, Citadelles & Mazenod, 2014), Mille ans de rayonnement artistique liégeois (Les Éditions de la Province de Liège, 2016), L’Opéra dans l’histoire (Les Éditions de la Province de Liège, 2017), L’hôtel de ville de Liège – Un remarquable florilège d’ornements (Namur, Institut du Patrimoine wallon, 2017), Fers forgés immobiliers en Europe. Du Moyen-âge au XXsiècle (Dijon, Éditions Faton, à paraître en novembre 2018).

Son Mémento du rédacteur de mémoire et de thèse se présente comme un aide-mémoire laconique dont l’originalité est de fournir à l’étudiant une sorte de répertoire de quelques-uns des grands principes méthodologiques.

Il regroupe, en amont, les consignes critiques et graphiques et, en aval, celles relatives à la diffusion d’un manuscrit et à son édition.

Quant à l’écrit, un rappel des règles de l’harmonie de la phrase précède un tableau des mots-charnières de coordination et de subordination pour éviter les entorses à la cohérence et à la rigueur. Si le fond n’excelle que par la forme, il dépend aussi de la méthode.

Vérifier pour préciser, organiser ses références, se soucier d’une logique dans les conventions graphiques, bibliographiques et « webographiques », c’est sauvegarder la clarté et la probité intellectuelle pour ménager le lecteur et emporter son adhésion.

Conçu comme outil pratique – et c’est là son innovation –, cet opuscule est rédigé dans un style simple et lapidaire pour rendre la consultation aisée et rapide.

Avis aux étudiants du supérieur et aux thésards !

PÉTRONE

Comment écrire sa thèse par Umberto Eco, Paris, Éditions Flammarion, août 2016, 338 pp. en noir et blanc au format 13,6 x 21 cm sous couverture brochée en couleurs, 19 € (prix France)

Comment écrire sa thèse par Umberto Eco, Paris, Éditions Flammarion, collection « Champs essais » fondée à l’initiative de Charles-Henri Flammarion, août 2018, ca 250 pp. en noir et blanc au format 10,8 x 17,8 cm sous couverture brochée en couleurs, 9 € (prix France)

Mémento du rédacteur de mémoire et de thèse – Rédiger pour être lu et compris, accepté et diffusé par Bernard Wodon, illustrations de François Walthéry, Louvain-la-Neuve, Éditions Modulaires Européennes, collection « Discours et méthodes » dirigée par Bernard Delcord, avril 2006, 125 pp. en noir et blanc au format 13,9 x 20,3 cm sous couverture brochée en couleurs, 16 €

 

[1] Sa thèse de doctorat défendue en 1956 se penchait sur Le Problème esthétique chez Thomas d’Aquin.

Date de publication
mardi 17 juillet 2018
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