Scénarisé par le Belge Jean-Luc Cornette et dessiné par son compatriote Marc-Renier, l’album intitulé Klimt paru chez Glénat à Grenoble raconte la genèse de Judith et la tête de Holopherne (1901) et du Portrait d’Adèle Bloch-Bauer (1907), deux des œuvres les plus célèbres du peintre symboliste autrichien Gustav Klimt, né le 14 juillet 1862 à Baumgarten et mort le 6 février 1918 à Vienne, l’un des membres les plus en vue du mouvement Art nouveau et de la Sécession de Vienne.

Judith et la tête de Holopherne (1901), peinture à l’huile rehaussée d’or plaqué, 84 × 42 cm, Vienne, musée du Belvédère.

En voici le pitch :

« Vienne, 1907. Gustav Klimt rend visite aux époux Bloch-Bauer pour qui il a une profonde estime. Six ans plus tôt, alors que son tableau La Médecine lui mettait à dos les trois quarts des professeurs de l’université, Adèle et Ferdinand Bloch-Bauer furent parmi les seuls à reconnaître son génie.

Visitant l’atelier du peintre, partageant son quotidien, ils sont peu à peu devenus amis, jusqu’à ce jour où Ferdinand demande à Gustav de bien vouloir exécuter un portrait de sa femme.

Flatté et reconnaissant, Klimt promet de la couvrir d’or. »

Portrait d’Adèle Bloch-Bauer (1907), huile sur toile, 138 × 138 cm, New York, Neue Galerie.

Oscillant entre rêve (la recherche onirique du visage de Judith qui s’avérera être celui d’Adèle) et réalité quotidienne d’un atelier d’artiste allumé où vaquent de nombreux modèles nus et d’où s’échappe régulièrement un chat nommé Prodigo, le récit recrée avec brio l’ambiance bohème d’une création artistique parmi les plus originales des débuts de l’autre siècle.

Par ailleurs, l’ouvrage se clôt sur un dossier biographico-documentaire de 8 pages rédigé par Dimitri Johannidès et bellement illustré de photographies d’œuvres du maître viennois.

PÉTRONE

Klimt par Jean-Luc Cornette & Marc-Renier, Grenoble, Éditions Glénat, novembre 2017, 56 pp. en quadrichromie au format 24 x 32 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 14,50 € (prix France)