Hedy Lamarr est une actrice, productrice de cinéma et inventrice autrichienne et américaine, née Hedwig Eva Maria Kiesler le 9 novembre 1914 à Vienne (Autriche-Hongrie) et morte le 19 janvier 2000 à Casselberry (Floride).
Au cours de sa carrière cinématographique, durant laquelle elle fut sacrée « plus belle femme du monde », elle a joué sous la direction des plus grands réalisateurs : King Vidor, Jack Conway, Victor Fleming, Richard Thorpe, Jacques Tourneur, Marc Allégret, Cecil B. DeMille ou Clarence Brown.
Outre sa carrière au cinéma, elle a marqué l’histoire scientifique des télécommunications en inventant (1940), en collaboration avec le compositeur d’avant-garde George Antheil, pianiste et inventeur comme elle, la « technique Lamarr », un système secret de communication applicable aux torpilles radioguidées, qui permettait au système émetteur-récepteur de la torpille de changer de fréquence, rendant pratiquement impossible la détection de l’attaque sous-marine par l’ennemi. Il s’agit d’un principe de transmission (étalement de spectre par saut de fréquence) toujours utilisé pour le positionnement par satellites (GPS, GLONASS…), les liaisons chiffrées militaires, les communications des navettes spatiales avec le sol, la téléphonie mobile ou dans la technique Wi-Fi.
En 1933, dans Extase, un film tchèque de Gustav Machaty, dont l’histoire est proche de L’Amant de lady Chatterley, sa nudité intégrale et une scène d’orgasme avaient fait sensation et cette réputation sulfureuse ne la quitta plus. Le film, présenté à la Biennale de Venise, fut condamné par le pape Pie XII. Par la suite, la jeune femme remporta un grand succès en jouant Elizabeth d’Autriche (Sissi) sur scène.
Les Éditions Séguier à Paris ont publié sous le titre Ecstasy and me – La folle autobiographie d’Hedy Lamarr la traduction française de ses mémoires parus aux États-Unis en 1966 et qui ont causé des dommages à son image de déesse intouchable, la star s’y attardant sur sa vie privée mouvementée. Cet ouvrage figure parmi les dix autobiographies les plus érotiques de tous les temps selon le magazine Playboy. L’actrice a cru à l’époque que la franchise du texte avait mis un point final à sa carrière et en a accusé ses nègres. Le livre a été même précédé de deux introductions, une médicale et une psychiatrique, car la sexualité non maritale était alors considérée comme pathologique.
Recopions ici la présentation de l’éditeur français :
« Beauté vénéneuse, filmographie fournie et amants célèbres : Hedy Lamarr avait tout pour figurer au panthéon des reines du cinéma, entre Greta Garbo et Marlene Dietrich. Mais elle semble avoir joué de malchance… Peut-être était-elle trop sulfureuse pour l’Amérique puritaine des années 1940 ? Elle fuit son premier époux, déguisée en prostituée ; se maria six fois ; revendiqua sa bisexualité ; prit pour amants les plus grands noms d’Hollywood ; abusa de la chirurgie esthétique ; dilapida sa fortune ; se retira de la vie publique à quarante ans, ne réapparaissant qu’au gré de ses condamnations pour vol à l’étalage.
Dans cette autobiographie controversée, Hedy Lamarr livre, avec une remarquable candeur, les détails de son ascension spectaculaire, brossant au fil des pages un portrait au vitriol du Hollywood décadent des années 1940. »
Very hot, indeed!
PÉTRONE
Ecstasy and me – La folle autobiographie d’Hedy Lamarr, traductions de l’américain par Charles Villalon, Paris, Éditions Séguier, avril 2018, 438 pp. en noir et blanc au format 15 x 21 cm sous couverture brochée en couleurs, 22 € (prix France)
FILMOGRAPHIE D’HEDY LAMARR
1930 : Geld auf der Straße de Georg Jacoby : la jeune fille à la table du night-club
1931 : Tempête dans un verre d’eau (Die Blumenfrau von Lindenau) de Georg Jacoby : la secrétaire
1931 : Die Koffer des Herrn O.F. d’Alexis Granowsky : Helene, la fille du maire
1932 : Man braucht kein Geld de Carl Boese : Käthe Brandt
1933 : Extase de Gustav Machatý : Eva Hermann
1938 : Casbah (Algiers) de John Cromwell : Gaby
1939 : La Dame des Tropiques (Lady of the Tropics) de Jack Conway : Manon de Vargnes Carey/Kira Kim
1940 : Cette femme est mienne (I Take This Woman) de W.S. Van Dyke : Georgi Gragore Decker
1940 : La Fièvre du pétrole (Boom Town) de Jack Conway : Karen Vanmeer
1940 : Camarade X de King Vidor : Golubka, ou Theodore Yahupitz et Lizvanetchka ‘Lizzie’
1941 : Viens avec moi (Come Live with Me) de Clarence Brown : Johnny Jones
1941 : La Danseuse des Folies Ziegfeld (Ziegfeld Girl) de Robert Z. Leonard : Mrs. Sandra Kolter
1941 : Souvenirs (H.M. Pulham, Esq.) de King Vidor : Marvin Myles Ransome
1942 : Tortilla Flat de Victor Fleming : Dolores Ramirez
1942 : Carrefours (Crossroads) de Jack Conway : Lucienne Talbot
1942 : Tondelayo (White Cargo) de Richard Thorpe : Tondelayo
1944 : Le Corps céleste (The Heavenly Body) d’Alexander Hall : Vicky Whitley
1944 : Les Conspirateurs (The Conspirators) de Jean Negulesco : Irene Von Mohr
1944 : Angoisse (Experiment Perilous) de Jacques Tourneur : Allida Bederaux
1945 : La Princesse et le Groom (Her Highness and the Bellboy) de Richard Thorpe : Princesse Veronica
1946 : Le Démon de la Chair (The Strange Woman) de Edgar G. Ulmer : Jenny Hager
1947 : La Femme déshonorée (Dishonored Lady) de Robert Stevenson : Madeleine Damien
1948 : Vivons un peu (Let’s Live a Little) de Richard Wallace : Dr. J.O. Loring
1949 : Samson et Dalila (Samson and Delilah) de Cecil B. DeMille : Delilah
1950 : La Dame sans passeport (A Lady Without Passport) de Joseph H. Lewis : Marianne Lorress
1950 : Terre damnée (Copper Canyon) de John Farrow : Lisa Roselle
1951 : Espionne de mon cœur (My Favorite Spy) de Norman Z. McLeod : Lily Dalbray
1954 : L’Amante di Paride de Marc Allégret et Edgar G. Ulmer : Hedy Windsor/Hélène de Troie/Impératrice Joséphine/Geneviève de Brabant
1954 : L’Eterna femmina de Marc Allégret
1957 : L’Histoire de l’humanité (The story of Mankind) d’Irwin Allen : Jeanne d’Arc
1958 : Femmes devant le désir (The Female Animal) d’Harry Keller : Vanessa Windsor
Sources : Wikipédia.