Membre de l’Académie royale de langue et de littérature françaises à Bruxelles, juré du Prix Nocturne à Paris, collaborateur du Magazine littéraire et auteur prolifique, Jean-Baptiste Baronian (°1942) est l’auteur d’une soixantaine de livres. Il a publié des romans, des essais, des biographies (Baudelaire, Verlaine et Rimbaud), ainsi que le Dictionnaire amoureux de la Belgique. Il est le président de l’association internationale « Les Amis de Georges Simenon », auquel il a consacré une centaine d’articles et plusieurs ouvrages.
Parmi ceux-ci, relevons Le Paris de Simenon (Paris, Éditions Alexandrines), dans lequel Jean-Baptiste Baronian met en avant les rapports qu’entretenait le créateur du commissaire Maigret avec la Ville Lumière.
Voici ce qu’il nous en dit :
« Simenon découvre Paris lors de son service militaire. Il écrit à Tigy, sa femme : “Paris ne m’a pas étonné. Dès la première minute, je m’y suis trouvé comme chez moi. Pas une hésitation – pas la moindre curiosité. J’étais bien, j’étais content d’être là et pas ailleurs –, je me demandais et je ne demande encore qu’à y rester toujours.” Il s’installe à Paris en 1919 et au printemps 1924, il publie Le Roman d’une dactylo.
Ses publications se vendant fort bien, au début du mois de novembre 1924, Tigy et lui louent un appartement de deux pièces sur cour au 21, place des Vosges, dans le cœur du Marais. On les voit alors partout : à La Rotonde, à La Coupole, “aussi peu bourgeois que possible”, au Select, ouvert jour et nuit, à la terrasse du Dôme… Il mène une vie trépidante et emmagasine une multitude d’expériences, d’impressions, de sensations et d’émotions. Il a d’ailleurs situé à Paris l’intrigue de cent sept romans sur les quelque deux cents qu’il a signés de son patronyme, et il l’a toujours longuement évoquée dans ses œuvres autobiographiques, en particulier dans ses vingt et une dictées.
De 1931 à 1934, ce sont donc dix-neuf aventures du commissaire Maigret, Jules de son prénom, qui paraissent à l’enseigne d’Arthème Fayard. On voit le héros se balader sur les pas de son créateur, du quai des Orfèvres au boulevard Richard Lenoir et au carrefour Montparnasse où il s’arrête à La Coupole, au milieu d’une populeuse clientèle internationale. »
Ajoutons que la plupart des romans de Simenon qui parlent de Paris ont été écrits aux États-Unis ou en Suisse.
Une histoire bien belge…
PÉTRONE
Le Paris de Simenon par Jean-Baptiste Baronian, Paris, Éditions Alexandrines, collection « Le Paris des écrivains », octobre 2016, 102 pp. en noir et blanc au format 10,5 x 15,2 cm sous couverture brochée en quadrichromie, 8,90 € (prix France)