Matthieu Frachon est un auteur de livres sur l’histoire de la police, spécialiste du 36, quai des Orfèvres, et il donne des cours en école de journalisme. Conférencier, il a pris la parole à l’occasion de divers événements (centenaire de la PJ de Paris, Festival du Polar de Cognac…) et il intervient régulièrement à la radio et à la télévision (sur RTL avec Jacques Pradel, sur France Inter, France Info, BFM TV…) au gré de l’actualité.
Après 36, quai des Orfèvres – Des hommes, un mythe paru en 2011 aux Éditions du Rocher, il a publié dans la même maison, en septembre 2017 et en raison du déménagement à cette date [1] du siège de la Police judiciaire de Paris, un nouveau recueil d’anecdotes historiques intitulé Quai des Orfèvres – Les dessous du 36 dans lequel il propose au lecteur de faire le tour du propriétaire, du rez-de-chaussée au cinquième étage, de l’adresse policière la plus connue au monde [2], grâce notamment à Georges Simenon.
Dans « ce bâtiment mal fichu, malcommode, d’un aménagement quasi infernal », travaillent souvent fiévreusement et à pas d’heures des gardiens de la paix, des inspecteurs et des commissaires affectés hier à la Brigade mondaine, aujourd’hui à la Brigade criminelle, à l’Antiterrorisme, aux Stups, à la Répression du banditisme, aux Brigades de recherche et d’intervention (appelée aussi l’Antigang) disposant d’un charroi hétéroclite et de moyens d’investigation old fashion ou du dernier cri.
Ce livre répond aussi à quelques questions : pourquoi appelle-ton les policiers des « poulets » ? Pourquoi Maigret occupe-t-il le bureau 315 ? Combien de marches comporte le fameux escalier du 36 ? Qui a tué Edmond Bayle (1879-1929), directeur des Services de l’identité judiciaire ? Alphonse Bertillon [3] est-il un génie ?
Un condensé de polars à la française !
PÉTRONE
Quai des Orfèvres – Les dessous du 36 par Matthieu Frachon, Monaco, Éditions du Rocher, septembre 2017, 162 pp. en noir et blanc au format 14,1 x 21,7 cm sous couverture brochée en couleurs, 15,90 € (prix France)
[1] Après 129 ans, la préfecture de police de Paris ayant été installée en 1888 par Jules Ferry dans le célèbre bâtiment accolé au Palais de Justice de Paris sur l’île de la Cité. Elle siège désormais au 36 (en hommage à l’ancien siège) rue du Bastion dans le 17e arrondissement de Paris (quartier des Batignolles), à côté de la Porte de Clichy.
[2] Avec Scotland Yard à Londres.
[3] Alphonse Bertillon, né à Paris le 22 avril 1853 et mort à Paris le 13 février 1914, est un criminologue français. Il est le fondateur, en 1882, du premier laboratoire de police d’identification criminelle et le créateur de l’anthropométrie judiciaire, appelée « système Bertillon » ou « bertillonnage », un système d’identification rapidement adopté dans toute l’Europe, puis aux États-Unis, et utilisé en France jusqu’en 1970. (Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_Bertillon)