Bruno Fuligni en 2015 [1].
Diplômé de Sciences Po (section Service public, promotion 1991), l’écrivain et historien français Bruno Fuligni, né le 21 mai 1968, travaille à l’Assemblée nationale depuis 1996.
Par ailleurs régent du Collège de Pataphysique, ce brillant polygraphe est un grand amateur d’histoire, d’utopies et d’aventures humaines insolites. Nous en voulons pour preuve quatre de ses publications, dont nous avons recopié le pitch :
Royaumes d’aventure – Ils ont fondé leur propre État
« Avez-vous déjà visité le royaume de Redonda, les principautés de Seborga, de Hutt River ou de Sealand, la république de Counani, le Liberland, le royaume de Bir Tawil ou encore l’État gay et lesbien de Cato ?
À côté des États universellement reconnus, un univers insoupçonné reste à explorer : le monde des micronations, avec leurs drapeaux, leurs monnaies, leurs gouvernements autoproclamés.
Des royaumes pirates du XVIIIe siècle aux pays virtuels sur Internet, cet atlas vous invite à un fabuleux voyage dans l’espace et dans le temps, à la découverte de quatre cents pays mystérieux et secrets :
– des îles lointaines, où marins, flibustiers, naufragés sont devenus rois ;
– des empires éphémères, constitués par des aventuriers en marge de la conquête de l’Ouest et de la colonisation ;
– des enclaves oubliées, permettant à des intellectuels astucieux de proclamer l’indépendance de leur village, de leur quartier, de leur maison, voire d’un territoire artificiel ou immatériel.
Autant d’histoires authentiques et foisonnantes, toutes orientées vers ce grand rêve de liberté qu’exprime aujourd’hui le phénomène micronational. »
Souvenirs de Police – La France des faits divers et du crime vue par des policiers (1800-1939)
« Qu’il s’agisse de vol, de crime, de mœurs ou de pouvoir, ce livre rassemble les grands textes des “policiers écrivains”.
Policiers, ils ont découvert le corps, traqué l’assassin, livré une tête à trancher à la justice sévère de leur temps ; écrivains, ils ont consigné leurs enquêtes, leurs intuitions, leurs idées. À l’âge de la retraite, ils publient, racontent, revivent les moments forts d’une carrière, non sans se donner le plaisir de régler au passage quelques comptes.
Certains, imitant Vidocq, ne font que donner des indications à un « teinturier », un homme de lettres famélique qui va mettre en forme le récit ; d’autres, comme les commissaires Goron ou Macé, se révèlent de véritables écrivains, des narrateurs efficaces ayant le sens de l’image et du raccourci saisissant, des stylistes qui savourent la joie de ressusciter en beau français les horreurs de la chronique criminelle.
On trouve même quelques versificateurs dans la confrérie, comme Clovis Pierre, “le poète de la Morgue”, et surtout l’énigmatique Ernest Raynaud, auteur aux deux visages : le poète symboliste ami de Verlaine, mais aussi le commissaire de police qui parsème ses récits aigres-doux de citations littéraires et de références classiques.
L’écriture, en transformant le policier en témoin, lui ouvre un champ beaucoup plus vaste que le seul angle professionnel.
De l’ancien préfet de police craint et respecté – Gisquet, Andrieux, Lépine – jusqu’au petit inspecteur des Mœurs qui se sait l’objet du mépris public, ces Souvenirs de police nous transmettent la mémoire tue des générations d’avant-guerre.
De la révolution industrielle à la crise des années 1930, la France a ses zones d’ombre que les écrivains policiers trouent de leur fanal lumineux, signalant les complaisances et les convoitises de nos arrière-grands-pères, les passions troubles de leurs élites. »
Le Journal des Assassins
« Au printemps 1884, c’est un curieux titre que les crieurs des rues proposent aux passants : le Journal des Assassins, “organe officiel des chourineurs réunis”. On peut s’abonner “le soir, au coin des rues”, pour avoir des nouvelles des condamnés à mort ou apprendre l’art de détrousser le bourgeois avec élégance…
Chef-d’œuvre d’humour noir et d’esprit boulevardier, le Journal des Assassins surprend par ses dessins macabres et ses titres mystérieux.
Articles de fond, brèves, feuilleton et petites annonces criminelles, rien n’y manque, tout cela joyeusement parodique, bizarre et moqueur, insensé parfois. On y trouve des vers de Jules Jouy, « le poète chourineur », mais la rédaction n’éprouve aucun scrupule à faire endosser les articles les plus scabreux à des personnalités en vue, de Victor Hugo à l’archevêque de Paris…
On trouvera dans ces pages l’édition intégrale du Journal des Assassins, feuille violente aux plumes assassines – y compris le “brevet d’assassin” décerné aux lecteurs fidèles. »
Mata Hari – Les vies insolentes de l’agent H 21
« Peu de noms évoquent autant le mystère, la sensualité et l’intrigue que celui de Mata Hari. Son histoire est vraie, mais elle comporte tous les ingrédients d’un grand film d’aventure : ambition, argent, sexe, pouvoir et mort tragique…
Mère de famille, danseuse nue, espionne et femme fatale, Mata Hari a traversé plusieurs vies avant d’accéder au rang de personnage légendaire.
Fusillée le 15 octobre 1917, elle a continué de vivre dans l’imaginaire collectif, devenant un mythe dont se sont emparés le cinéma et la publicité.
Première star mondiale, dont le nom sonne comme une marque, elle a inventé le strip-tease, créé un style vestimentaire et inauguré l’ère du renseignement technologique, puisque ce sont les interceptions de la tour Eiffel qui ont livré les secrets de “l’agent H 21”.
Une histoire folle d’une grande modernité.
À partir des archives de la Défense et d’une abondante documentation, l’auteur révèle la captivante histoire d’une vie faite d’amour, de mensonges et de subterfuges, la vie d’une femme dont le nom est devenu le symbole de l’espionnage au féminin. »
Ajoutons pour conclure que ces ouvrages s’avèrent en tout point passionnants !
PÉTRONE
Royaumes d’aventure – Ils ont fondé leur propre État par Bruno Fuligni, Paris, Éditions Les Arènes, mai 2016, 320 pp. en quadrichromie au format 15 x 22 cm sous couverture brochée en couleurs, 24,80 € (prix France)
Souvenirs de Police – La France des faits divers et du crime vue par des policiers (1800-1939) par Bruno Fuligni, Paris, Éditions Robert Laffont, collection « Bouquins », novembre 2016, 1070 pp. en noir et blanc au format 13 x 19,7 cm sous couverture brochée en couleurs, 30 € (prix France)
Le Journal des Assassins par Bruno Fuligni, Paris, Éditions Place des Victoires, septembre 2017, 160 pp. en noir et blanc au format 23,6 x 32,3 cm sous couverture brochée en couleurs, 25 € (prix France)
Mata Hari – Les vies insolentes de l’agent H 21 par Bruno Fuligni, Paris, Éditions Gallimard, collection « Gallimard Loisirs », octobre 2017, 192 pp. en noir et blanc au format 20 x 26,2 cm sous couverture brochée en couleurs, 35 € (prix France)
[1] © Pymouss – Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43992081