Sorti en juin 2015 et réédité en avril 2017 à l’occasion de la sortie du film d’Étienne Comar intitulé Django avec Reda Kaleb et Cécile de France, Django Reinhardt – Le génie vagabond, la biographie, rédigée par Noël Balen [1], ramène sur le devant de la scène l’un des guitaristes de jazz les plus fulgurants du XXe siècle.
De sa naissance à Liberchies [2] (Belgique) le 23 janvier 1910 dans une famille de Sinti nomades habitués à traverser l’Europe de part en part jusqu’à sa mort à l’hôpital de Fontainebleau le 16 mai 1953 des suites d’une congestion cérébrale (il repose au cimetière de Samois-sur-Seine en Seine-et-Marne), cette biographie retrace les étapes de la carrière exceptionnelle et de l’existence riche de contrastes de ce Manouche : les premiers bals musettes, l’incendie de sa roulotte le 26 octobre 1928, à Saint-Ouen, et sa main gauche mutilée (il en perdit définitivement l’usage de l’annulaire et de l’auriculaire), la révélation du jazz et la rencontre avec Stéphane Grappelli, la création du Quintette du Hot Club de France, les années de gloire et les dépenses fastueuses, les déceptions américaines auprès de Duke Ellington et les difficiles retrouvailles de l’après-guerre…
Considéré avec Charlie Christian, Joe Pass et Wes Montgomery comme l’un des meilleurs guitaristes de jazz, Django Reinhardt est une référence majeure pour des guitaristes comme Andrès Segovia, Mark Knopfler ou Jimi Hendrix, qui a intitulé son dernier album Band of Gypsys (1970) pour lui rendre hommage [3].
L’ouvrage se complète d’une discographie chronologique exhaustive.
PÉTRONE
Django Reinhardt – Le génie vagabond par Noël Balen, Monaco, Éditions du Rocher, juin 2015, réédition avril 2017, 292 pp. + un cahier photo de 12 pp. en noir et blanc au format 15,2 x 23,5 cm sous couverture brochée en quadrichromie, 19,90 € (prix France)
[1] Écrivain et musicien, Noël Balen partage son activité entre littérature, productions discographiques et conférences sur les musiques noires américaines. Parmi ses nombreux ouvrages musicologiques, figure L’Odyssée du jazz, considéré comme un classique. Par ailleurs, il écrit la série romanesque Le sang de la vigne, vingt-quatre enquêtes au cœur des grands vignobles, en collaboration avec Jean-Pierre Alaux. Il cosigne également avec Vanessa Barrot les romans de la série Crimes gourmands.
[2] Chaque année, depuis 2010, le Musée Django Reinhardt y ouvre ses portes durant tout un week-end à l’occasion du festival annuel de jazz manouche « Django à Liberchies ». La donation du journaliste belge Marc Danval y présente de nombreux documents d’époque (disques 78 tours et 33 tours, photos, revues…) et une iconographie détaillée y retrace chaque étape de la vie du musicien.