Né à Roubaix le 4 mai 1907 et mort le 14 janvier 1951 au Touquet où il s’était établi pour soigner sa tuberculose, Maxence Van der Meersch est l’écrivain des paysages et des gens de la Flandre française.
Il connut un grand succès populaire de son vivant, mais est aujourd’hui – très injustement –oublié en dehors de sa région natale.
Il est notamment l’auteur de La Maison dans la dune (1932, une description de la lutte implacable opposant contrebandiers et douaniers dans le Wetshoek, l’histoire d’un amour pur et sincère et la recherche d’une rédemption impossible ; il a été adapté au cinéma à trois reprises : en 1934, 1952 et 1988), de Quand les sirènes se taisent (1933, sur les grèves des ouvrières d’usines), d’Invasion 14 (1935, sur l’occupation allemande du Nord de la France durant la Grande Guerre), de Maria, fille de Flandre (1935), de L’Élu (1936), de la Vie du Curé d’Ars (1936, hagiographie), de Pêcheurs d’hommes (1940, sur la Jeunesse ouvrière chrétienne), de Corps et Âmes (1943, sur le monde de la médecine, Prix de l’Académie française, son plus grand succès, traduit en treize langues), de La petite sainte Thérèse (1943, une biographie de Sainte-Thérèse de Lisieux violemment contestée par le clergé catholique), de Femmes à l’encan (1945, essai contre la prostitution), de Masque de chair (1958, publication posthume, roman sur l’homosexualité masculine) et d’un triptyque autobiographique, La Fille pauvre (tome I : Le Péché du monde, 1934, tome II : Le Cœur pur, 1948, tome III : La Compagne, publication posthume, 1955).
Il fut lauréat du prix Goncourt en 1936 pour L’empreinte du dieu que les Éditions des Presses de la Cité à Paris ont eu l’excellente idée de remettre à la disposition du public.
Il s’agit de l’histoire tragique de Karelina, timide paysanne belge au joli visage, mariée de force à un colosse brutal, qui doit subir une vie faite d’expédients et les humiliations de son mari. Quand son bourreau est mis sous les verrous, elle s’enfuit. Elle trouve refuge chez son oncle Domitien, écrivain célèbre, dont l’épouse, Wilfrida, reçoit avec joie la jeune femme, qu’elle considère bientôt comme sa propre fille. Les deux femmes ignorent alors qu’elles viennent de sceller leurs destins…
Une œuvre magnifique à (re)découvrir !
PÉTRONE
L’empreinte du dieu par Maxence Van der Meersch, Paris, Éditions des Presses de la Cité, collection « Trésors de France », avril 2015, 239 pp. en noir et blanc au format 12,5 x 19,5 cm sous couverture brochée en couleurs, 12 € (prix France)