Paru en 1986, le seul texte de fiction du grand sinologue – et remarquable historien d’art – qu’était notre compatriote Simon Leys (1935-2014), La Mort de Napoléon, a été réédité ces jours-ci aux Impressions Nouvelles dans la collection « Espace Nord » et c’est fort bien, car il s’agit d’un conte philosophique qui eût séduit Voltaire tant sur la forme – parfaite, comme toujours chez cet auteur – que sur le fond, qui s’avère aussi grinçant qu’hilarant.
En voici l’argument :
« Messieurs-dames, hélas ! l’Empereur vient de mourir ! »
La nouvelle se répand rapidement à travers toute l’Europe. Pourtant, Napoléon n’est pas mort. Après une ingénieuse évasion, il a réussi à regagner la France, laissant un sosie occuper sa place à Sainte-Hélène – et ce n’est que ce dernier qui vient de trépasser. Mal ajusté à son incognito, Napoléon va traverser une série d’étranges épreuves. Confronté à son propre mythe, saura-t-il recouvrer son identité ? Et qui est-il donc, maintenant que l’Empereur est mort ?
Époustouflant d’intelligence et de drôlerie !
PÉTRONE
La Mort de Napoléon par Simon Leys, postface de Françoise Chatelain, Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, collection « Espace Nord », avril 2015, 144 pp. en noir et blanc au format 12, x 18,5 cm sous couverture brochée en quadrichromie, 8 €