Homme d’esprit s’il en est, styliste de haut vol et intellectuel engagé dans la lutte contre l’intolérance, François-Marie Arouet, dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris où il est mort le 30 mai 1778, a fréquemment recouru à l’humour pour mener ses combats. Pour lui, l’ironie a en effet une vertu pédagogique permettant de démontrer les dangers du fanatisme ainsi que l’absurdité des croyances nées de l’obscurantisme et de la dictature des religions.
Fruit du travail d’une vie de collectionneur, les « Perles parlementaires » de Paul Quimper, dont la 4e édition vient de paraître aux Éditions Horay à Paris (elles intègrent des bourdes proférées en France), demeurent d’une belle actualité, tant l’éloquence des politiciens continue de laisser à désirer.
Dans « Le Guide des emmerdeurs, des cons et des importuns », paru aux Éditions Tut-tut à Paris, Stéphane Rose – co-créateur des Gérard qui couronnent chaque année les plus mauvais animateurs et les pires émissions de télévision – dresse l’inventaire des casse-pieds les plus fréquents et fournit le mode d’emploi pour les neutraliser rapidement.
Mélange de lingala, de kikongo, d’argot et de français, le parler kinois (recensé par Roger Mazanza aux Éditions Le Cri) constitue un beau modèle de joliesse et de créativité…
Diariste plus talentueux – et plus venimeux – que les frères Goncourt ainsi que le montre le choix de pages de son « Journal littéraire » qui vient de reparaître en poche chez Gallimard dans la collection « Folio » (l’édition princeps, réalisée sous la direction du grand Pascal Pia, date de 1969), le romancier, chroniqueur littéraire et critique dramatique Paul Léautaud (1872-1956) fut durant trente-trois ans secrétaire général du « Mercure de France », sans doute la revue littéraire parisienne la plus prestigieuse de l’entre-deux-guerres.
Les copies d’élèves recèlent, tous les enseignants le savent, de petits bijoux d’ignorance et d’incompréhension relevant parfois du surréalisme le plus pur.
Dans son petit ouvrage intitulé « 150 idées pour emmerder le monde » paru chez First à Paris, Laurent Gaulet propose une centaine et demie de ripostes plus ou moins sournoises aux agressions des casse-pieds et des importuns qui nous pourrissent la vie parfois sans même s’en rendre compte et donnent tout son poids à l’assertion bien connue de Jean-Paul Sartre dans « Huis clos » : « L’enfer, c’est les autres ».
Pour chasser la grisaille ambiante et provoquer un été torride, les Éditions Blanche à Paris ont fait paraître la version 2013 des « Cahiers de vacances Clara Morgane », un petit fascicule qui permettra aux adultes de réviser leurs connaissances érotiques sous la férule de l’ex-porno star qui fait désormais dans le plus soft.
Ayant décidé non pas de poétiser plus haut que son luth, mais d’aller à la postérité (contrairement à Alphonse Allais qui préférait aller hériter à la poste), notre compatriote – par ailleurs ni con ni patriote – Jean-Pierre Verheggen s’est fendu, chez Gallimard à Paris, d’« Un jour, je serai prix Nobelge », un texte par lequel il postule à la plus haute distinction honorifique de Ce (petit et plat) Pays qui donna à la francophonie ses lettres de noblesse par l’entremise des chansons du Grand Jojo, des cours de savoir-vivre de Jef Kazak et de la prose politique du maire de Champignac.