Finement ciselés, les courts récits de Dominique Costermans rassemblés dans « Petites coupures » paru aux Éditions Quadrature à Louvain-la-Neuve ont le bon vieil argent pour fil rouge : des pièces d’un, de cinq ou de dix francs belges, des billets de cinquante, cinq cents et cinq mille balles de chez nous ou du Rwanda, mais aussi un carnet d’épargne enrichi de timbres et de cachets, des traveller’s cheques et de la menue monnaie de Sa Majesté britannique, un panel de valeurs diverses dont on suit les destins variés (dans le tube digestif d’un enfant qui a avalé une grosse pièce, dans la poche d’un ramasseur d’ordures à Kigali, voire bien au chaud dans un soutien-gorge…)
L’historien Jean Garrigues, dans « Le Monde de Clemenceau » paru chez Tallandier à Paris, derrière la personnalité du défenseur de Dreyfus, du tombeur de ministères des années 1880, du briseur de grèves de 1906 et du Père la Victoire de 1918, donne à voir le caractère et les traits d’esprit d’un « grand homme d’État, véritable icône patriotique, passionnément laïque et démocrate, cocardier, rebelle et autoritaire, féministe et misogyne, rêveur et philosophe, amoureux et querelleur, drôle et sensible, féroce et tendre à la fois », qui excellait dans les joutes oratoires et les petites phrases assassines.
Dans « Bières d’artisans en Wallonie et à Bruxelles » paru aux Éditions Racine à Bruxelles, Michel Verlinden passe en revue le travail exceptionnel de vingt artisans brasseurs dont le dynamisme et le savoir-faire en matière de bière spéciales ont redynamisé ce secteur d’activité de tradition ancestrale dans nos régions.
Les productions des paparazzis sont à la photographie ce que la musique militaire est à l’art symphonique et le beaujolais nouveau à la production viticole de la Champagne.
« Eugénia n’a pas de tête et cela lui convient très bien. Au moins, elle n’a pas la tête des autres, elle n’a pas l’air de famille. Eugénia est libre et sa tête, la tête qu’elle n’a pas, roule sa bosse où elle veut. »
Inspirée par la véritable histoire du peuplement du Groenland, la fresque sauvage du Danois Søren Mosdal intitulée « Erik le Rouge roi de l’hiver » parue chez Casterman à Bruxelles raconte avec un talent graphique indéniable les péripéties d’une confrontation sanglante entre générations, sur fond de saga scandinave.
Algirdas Julien Greimas est né en 1917 à Toula, en Russie et il est mort en 1992 à Paris. C’ est un linguiste et un sémioticien d’origine lituanienne et d’expression française, fondateur de la sémiotique structurale d’inspiration saussuro-hjelmslévienne et animateur du « Groupe de recherche sémio-linguistique » (EHESS/CNRS) et de l’École sémiotique de Paris.
Partant une nouvelle fois à l’assaut de la malbouffe dans le style qu’on lui connaît, Jean-Pierre Coffe a fait paraître chez Flammarion à Paris un pamphlet intitulé « Arrêtons de manger de la merde ! » dans lequel il se dresse une nouvelle fois contre les pratiques douteuses de l’industrie agro-alimentaire.
Jérôme Katz a fait paraître chez Flammarion un fort intéressant album illustré intitulé « Street art mode d’emploi » dans lequel il initie le lecteur aux productions artistiques urbaines contemporaines qui sont tantôt provocatrices, politiques, monumentales ou poétiques – mais toujours sauvages… – et se déclinent sous des aspects aussi divers que le pochoir, l’installation, l’anamorphose, la sculpture, le collage ou les exploits.