Par Martin Linden.
« On ne peut régner innocemment. Tout roi est un rebelle et un conspirateur », soutenait le révolutionnaire français Saint-Just dans un âpre discours resté fameux – sur le jugement de Louis XVI – prononcé à la Convention le 13 novembre 1792 et dont le texte intégral, toujours disponible, a paru en édition de poche aux Éditions Mille et une nuits à Paris en 2003.
En 2013, quatre abdications souveraines se seront produites : celle de Beatrix, reine des Pays-Bas, annoncée le 28 janvier, celle du pape Benoît XVI, proclamée le 11 février, celle de l’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, intervenue le 25 juin et celle du roi des Belges Albert II avec prise d’effets le 21 juillet.
Enfin publié en français (à Paris et à Québec) et prochainement en anglais (à New York), l’extraordinaire polar flamand –qui remporta en 2007 le Prix Hercule Poirot du roman à suspense décerné sous l’égide de l’hebdomadaire Knack– de Bob Van Laerhoven, le Joseph Kessel du Plat Pays (il a roulé sa bosse sur tous les champs de bataille de la planète entre 1990 et 2005) intitulé La vengeance de Baudelaire est appelé à un bel avenir, tant ses qualités sont immenses.
Passé inaperçu à sa sortie hélas (il faut dire que sa couverture est illisible…), l’essai passionnant de l’historienne Cécile Rase intitulé Les ondes en uniforme étudie la propagande de Radio Bruxelles en Belgique occupée entre 1940 et 1944.